MEDITATION DU 20 JANVIER 2014
- associationtaiyang
- 20 janv. 2014
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Vous allez découvrir qu'il est possible de modifier des souvenirs, y compris des traumatismes, grâce à notre conscience. Cette possibilité est passionnante parce que jusque-là on avait le sentiment que le traumatisme restait présent en nous toute la vie. En définitive ce n'est pas le cas. On peut transformer, on a la possibilité de modifier. C'est d'autant plus intéressant que cela se fait facilement, sans nécessiter un travail considérable. Donc autant essayer. Le bénéfice que l'on peut obtenir par ce tout petit travail, est d'autant plus précieux que l'on va s'apercevoir que l'on peut modifier sa propre vie et certainement celle de ceux qui nous entourent. La dépression nerveuse ne fait pas souffrir que celui qui en est victime, mais également tout son entourage. On est jamais seul dans notre souffrance, on entraine toujours des gens avec nous. Alors le faire pour soi ou pour les autres, il est important de choisir de ne pas rester victime de quelque chose que l'on pourrait améliorer.
Il existe beaucoup de méthodes qui permettent d'apaiser notre corps et notre esprit. On sait maintenant qu'en apaisant le corps, on apaise l'esprit et qu'en apaisant l'esprit on va apaiser le corps. Ça marche dans les deux sens, donc il faut connaitre les techniques des deux côtés pour les mettre en pratique quand cela nous semble utile. On va commencer par une notion qui, chez nous a fait son chemin : c'est la relaxation. Se relaxer, se détendre, il existe des tas de méthodes diverses et variées et l'on en crée encore.
En quoi cela est important: le simple fait de subir du stress déclenche des tas de problèmes cardiovasculaires et autres. Se libérer d'une partie de notre stress va donc apaiser ses fonctions . Cela peut se faire d'une façon très simple, juste en apprenant à se détendre, à observer son corps , pour ressentir les tensions qu'il peut y avoir.
On va essayer de comprendre que la respiration est un outil indispensable pour nous aider à nous détendre. Thich Nhat Hanh insiste beaucoup sur la respiration qui est utilisée dans son école comme une véritable thérapie pour éviter la colère. Avant toute colère on va d'abord respirer, ensuite on s'observe et on constate qu'une grande partie de la colère a été évacuée grâce au travail de respiration. Donc ce n'est pas juste quelques inspirations, quelques expirations, c'est vraiment quelque chose de porteur qui va nous apaiser en profondeur. On va essayer de voir des petits exercices qui se font depuis longtemps et qui sont à la mode, comme le scan corporel. Cette relaxation consiste à fixer son attention sur toutes les parties du corps pour bien les détendre, bien les relâcher les unes après les autres. On se détend complètement et le corps devient très lourd. Puis on réveille à nouveau toutes les parties du corps, c'est une forme de relaxation qui donne un sentiment de repos et de bien être très intéressant.
On a aussi le travail sur la respiration longue : inspiration longue, expiration longue sans forcer. On s'aperçoit qu'en général les gens ne savent faire que des inspirations courtes et les expirations ne sont guère mieux. C'est bloqué sur le plan respiratoire, donc on a la possibilité de travailler sur le diaphragme pour avoir une amplitude plus importante et ensuite sur le contrôle du souffle qui va nous permettre d'inspirer et d'expirer lentement. Tous les gens qui travaillent sur le souffle comme les plongeurs, par exemple, le font sur la base des techniques de yoga. C’est aussi pratiqué par tous les gens qui font de la méditation. Tout cela se rejoint. Il y a différentes disciplines qui travaillent la même chose. On peut faire appel aussi à la visualisation qui va permettre d'apporter en même temps que le travail de souffle, une image que votre pensée va créer, que vous allez pouvoir utiliser à n'importe quel moment. Si vous traversez un moment difficile à votre travail, vous pouvez très bien prendre quelques secondes pour vous détendre, placer votre corps bien droit et vous imaginer dans un endroit, un lieu où vous vous sentez bien, que vous aimez, juste pendant quelques secondes. Cela va apaiser votre esprit, voilà un tout petit exercice de relaxation hyper simple qui nécessite pratiquement rien, très peu de temps et qui suffit pour s'apaiser.
Ensuite on peut faire un travail sur le rythme cardiaque. On sait que dans une journée en fonction des émotions que l'on va subir, des contraintes et du stress, notre rythme cardiaque va se modifier. Par moment on a des poussées de rythme cardiaque sans que ce soit pathologique. C'est juste le fait de subir du stress qui va l'augmenter. A priori on n'en a pas conscience. Si on fait un holter (qui contrôle sur 24 heures) on voit que le rythme cardiaque n'est pas du tout linéaire : il bouge en permanence. Essayer d'en prendre conscience est un moyen de limiter ces variations. Etre conscient que si j'ai du stress, je vais augmenter mon rythme cardiaque et créer un déséquilibre que je vais forcément payer. Donc c'est un petit travail de prise de conscience qui va nécessiter quelques exercices simples et qui rapidement vont permettre de mieux savoir comment je gère les émotions et les situations. Est-ce que cela me perturbe ou non. Ceux qui ont subi des moments difficiles dans leur vie savent que l'on peut avoir des sensations cardiaques désagréables, comme les extra systoles, la tachycardie... On a la sensation de ressentir son coeur comme s'il battait plus fort, bien au milieu de la poitrine. On l'entend comme s'il venait taper, comme si quelque chose venait pousser contre la cage thoracique, quelque chose de fort, de très violent. On peut avoir d'autres sensations comme une accélération sur 2 ou 3 mesures . Effectivement on a senti quelque chose qui s'est accéléré. C'est ce que l'on peut ressentir quand on ne va pas bien parce qu'on est plus sensible, on est encore plus centré sur soi. Cela nous inquiète encore plus. Comme on s'accroche à tout ce qui peut nous inquiéter, c'est la catastrophe : on craint le problème cardiaque, c'est pire que tout. On peut avoir la même chose sur un choc: vous recevez une nouvelle que vous n'attendiez pas et qui vous choque. Ce sont des choses logiques : notre esprit va capter l'information et va déclencher des signaux qui auront immédiatement un impact sur notre corps. Ce qui est dommage c'est lorsqu'on subit le stress pendant des mois voire des années parce qu'on finit par ne plus en avoir conscience. On est entrainé dans une sorte de machine rapide qui nous laisse peu d'alternatives. On arrive un jour par déclencher une maladie : là on vous dit que vous êtes trop nerveux, c'est psycho somatique, c'est dans votre tête.
On fait échographie, scanner, IRM et on ne voit rien de particulièrement alarmant. Pourtant vous avez bien un problème. Physiologiquement le problème est réel mais l'origine du problème ne peut pas être déterminée, si ce n'est que vous avez subi du stress pendant trop longtemps et que votre organisme à un moment donné vous dit STOP. Avant d'arriver à cette situation extrême il y a tous ces petits exercices faciles de relaxation que vous devriez pratiquer régulièrement.
Voici l'exemple d'une patiente qui se trouve dans une situation personnelle très difficile, qui est enseignante et thérapeute et évolue dans le milieu lié à la connaissance de soi. Voici ses propos: " oui je connais très bien mais je ne fais rien ». Elle n'est pas un cas à part, c'est un grand classique chez nous. Je connais tout mais je ne fais rien, je sais qu'il faudrait que je me relaxe, je sais qu'il faudrait que je respire....mais je ne le fais pas parce que j'ai trop de problèmes. Ma vie m'a entrainé, tout va trop vite, je n'ai pas le temps...et un jour il faut payer l'addition. Ça tombe, vous avez telle pathologie et là on se dit il faudrait que je me relaxe. C'est dommage c'est un tout petit peu trop tard. Si vous l'aviez fait avant, on ne vous aurait surement pas présenté l'addition de cette façon. Encore une fois j'espère ne pas trop prêcher dans le désert, bien que je ne me fasse pas trop d'illusions là-dessus. Mais je vais retenter de vous convaincre que si vous faîtes ces petits exercices régulièrement, vous vous inscrivez dans une vie qui sera moins difficile. Comme les fumeurs, vous pouvez fumer toute votre vie jusqu'au jour où vous allez le regretter. J'en ai vu beaucoup qui l'ont regretté amèrement. C'est vous qui décidez parce qu'il n'y a rien d'inscrit. Ce n'est pas garanti que vous ayez un problème, ni que vous n'en ayez pas. Alors quel choix faire ? C’est à vous de décider.
Exemple d'un monsieur que j'accompagne mais pour lui c'est trop tard. Il a arrêté de fumer quand on lui a dit qu'il était foutu. A la limite il peut continuer. Si cela t'a fait plaisir toute ta vie, continue. Va jusqu'au bout, c'est fait. Alors que là tout le monde arrête, on a l'impression que d'un seul coup tout le monde devient intelligent. C'est juste la preuve d'une certaine ignorance de notre esprit. C'est bête de se faire autant de mal en ayant conscience des risques. En Thaïlande sur les paquets de cigarettes, ils mettent des photos effrayantes. Chez nous elles sont gentilles.
Certaines fois on change tout ce que l'on peut pour que la situation se modifie. Si vous avez trop froid chez vous et que les fenêtres ne sont pas étanches vous allez prendre la décision de les changer ou de modifier l'étanchéité. C'est logique. Mais quand on est stressé, on reste stressé toute sa vie ; parce que moi je suis comme cela. La fenêtre aussi était comme cela et je l'ai changé, j'ai modifié une chose, un élément et ça modifie tout l'ensemble. Il faut essayer de le voir. On sait que ça doit être possible mais on pense que c'est trop fatiguant, comme si c'était difficile à faire. Or ça ne l'est pas. La sagesse ce n'est pas l'image d'Epinal de croire que les sages sont ceux qui sont dans une grotte, qui ne sortent pas. C'est faux. Il n'y a pas d'exercices secrets, magiques, compliqués qui ne sont transmis qu'à la fin de sa vie. Ce n'est pas vrai, tout est accessible. On a accès à tout mais on ne fait rien ou presque.
Aujourd'hui il y a un nouveau magazine qui sort "happyness" . On prend des informations que l'on mélange un peu sur les neurosciences, Pierre Rabhi, le Tibet, le zen...c'est la grande mode. On a encore plus accès à toutes ces choses, ce qui ne veut pas dire que les résultats sont meilleurs. Par exemple si vous faîtes une grande randonnée à cheval, ce n'est pas quand vous avez mal aux fesses qu'il faut changer de cheval. Ça parait idiot, cela ne va rien changer. Vous avez mal et il faut continuer. Peu à peu votre corps va s'y faire et vous aurez moins mal. Ça c'est la vraie solution et la seule. Alors que nous, dès que ça commence à nous faire mal, que ça nous dérange un peu, que c'est pénible, que ça touche notre égo, on change de cheval. Comme maintenant des chevaux il y en a plein l'écurie, c'est facile. Pourtant les modèles qui sont les nôtres, sont des gens qui ont pris un cap au début de leur vie et qui l'ont gardé jusqu'au bout. Comme Mère Thérésa, des gens deviennent des sages ou des saints. Choisissez la voie que vous voulez, qui vous convient, peu importe il en existe des dizaines mais après accrochez-vous, parce qu'il y a beaucoup à découvrir dans la continuité. Il y a très peu à découvrir dans l'instant superficiel, où l'on va prendre juste un petit élément ici , un petit bout par là...une sorte de patchwork qui finalement n'apporte pas grand-chose. Cela ne suffit pas parce que vous n'avez rien en profondeur, vous n'avez pas dû lutter pour y arriver, vous n'avez pas dû avoir mal. Cela n'a pas dû vous déranger, vous bousculer pour y arriver donc vous ne pouvez pas obtenir de bons résultats parce que quand on veut vraiment modifier son esprit, il faut s'engager. Cela perturbe, tout ne se fait pas dans la facilité, dans la tranquillité. Lutter contre la colère si vous êtes colérique, c'est un sacré travail. Ce n'est pas parce que vous allez faire Ho'Oponopono, du zen ou autres pendant 3 stages que vous allez efficacement lutter contre votre colère. Cela ne va pas suffire. C'est régulièrement, chaque jour, chaque fois que cela se présente, dans chaque situation, vous allez rencontrer celui ou celle qui vous met en colère. C'est là qu'il y a quelque chose d'efficace à faire, d'être capable de se remettre en question en permanence, de se dire que c'est peut être moi le responsable et non l'autre... Mais allez chercher le truc secret, rapide, c'est dommage parce qu'on perd un temps infini.
Je suis allé dans un salon zen-santé-bien être qui se déroule dans des énormes bâtiments où l'on trouve au moins 160 méthodes différentes pour trouver le bonheur. Chacun est convaincu que sa méthode est la meilleure. On fait comment ? Certains prennent un panier en rentrant, qu'ils remplissent avec tous les prospectus. Qu'est-ce que l'on peut faire avec un truc pareil ? C'est le supermarché du bien-être. Une personne qui devait faire une conférence se demandait ce qu'elle faisait ici. Elle était perturbée parce qu'elle ne savait pas le déroulement. Trop de choix, ensuite on ne sait plus. Si on parle médecine chinoise c'est pareil que Shiatsu ou Reiki. On parle des mêmes choses. Mais on ne parle plus de méridiens parce qu'on va donner un autre nom mais le résultat est le même.
Cependant il y a ceux qui vont pratiquer et ceux qui vont en parler. Soit on pratique quelque chose régulièrement, on s'y tient et on obtient des résultats. C'est normal. Soit on fait un peu de ci un peu de ça et on obtient la même chose que quand on se met en position de consommateur dans un supermarché. Du consommable qui disparait très vite. A priori ce n'est pas cela le but.
Ces exercices de relaxation, on en fera régulièrement, je vais vous en apprendre quelques-uns que vous pourrez pratiquer chez vous.
La relaxation est utile dans la vie. Il y a des tas de moment où on devrait être relâché. Quand on fait un long trajet en voiture, autant se détendre. Ce n'est pas la peine d'être contracté. Sur l'autoroute on s'est souvent amusé avec les enfants à regarder les gens qui conduisent. Certains sont terrifiants, ils sont collés sur leur volant. Vous faîtes 3 heures ainsi et vous avez mal partout, aux épaules, vous êtes contractés. Détendez-vous, profitez-en, respirez. Qu'est-ce qui vous empêche de respirer quand vous conduisez ? Une respiration abdominale, on se place bien. Sinon quand on sort, on est épuisé parce que notre corps et notre esprit ont subi beaucoup de contraintes. Mais si on s'est détendu, on peut faire un long trajet sans être épuisé.
Parfois, je rencontre des gens qui aident ou accompagnent des gens malades. Ils sont plus fatigués que celui qui est malade. Là aussi il y a un souci. C'est que l'on se met beaucoup de pression, on se dit que ça va être très dur, que c'est compliqué de m'occuper de telle personne, que je n'en peux plus, que cela ne peut plus durer. Je peux accepter que les émotions liées à la situation peuvent nous fatiguer. Mais on peut aussi essayer de voir plus large : si on se dit qu'on est très fatigué c'est que quand même toute notre attention est centrée sur nous-mêmes , qu'on ne pense qu'à nous tout le temps, qu'on s'observe tout le temps pour savoir si on est fatigué ou pas, pour savoir si, NOUS, on va bien ou pas. Là on n'est pas du tout dans la compassion, on est encore dans l'égo. C'est notre égoïsme qui fait qu'on se pose des questions sur nous-même." Tu te rends compte je vais prendre ma mère à la maison c'est insupportable". Si c'est votre décision, alors cela va devenir insupportable. Si on décide que tout ira bien, on va mettre en place des tas de choses pour que tout se passe au mieux. Votre esprit a un grand rôle à jouer.
Dans la respiration il est important de faire intervenir le diaphragme, c'est à dire ici en bas. On ne peut pas respirer qu'avec le haut des poumons. C'est pourtant ce que l'on fait souvent. On sait que dans la partie basse des poumons il y a de l'air qui est très rarement renouvelé parce qu'on n'expire pas complètement. La respiration embryonnaire ou abdominale ou ventrale, c'est respirer avec le ventre. On va créer un massage au niveau du ventre qui va avoir des conséquences sur la respiration elle-même. Il suffit de placer la main sur le ventre et d'inspirer, le ventre se dilater et d'expirer le ventre va revenir a sa position initiale. C'est cela la respiration abdominale. Il faut que ce soit quelque chose de naturel, ne cherchez pas à forcer. Naturellement inspirer, le ventre se gonfle, expirer le ventre rentre.
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