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Enseignements Lundi 06 Octobre 2014

  • associationtaiyang
  • 17 nov. 2019
  • 11 min de lecture

Aujourd'hui nous allons parler du cortex antérieur et de l'amygdale.

Le cortex cingulaire antérieur (nom technique complet) à travers tous les liens qu'il possède avec le reste, va guider toutes nos actions pour permettre à nos intentions de se réaliser. C'est donc une zone centrale.

Lorsque l'intention se cristallise, le cortex va veiller à ce qu'il y ait une cohérence au niveau des neurones pour que l'on puisse mener à bien notre action; par conséquence il gérera d'autres parties du cerveau.

Les échanges sont très importants y compris avec des zones très éloignées du cerveau.

Il utilise une fréquence, la fréquence gamma. Celle-ci utilise des échanges qui ont lieu entre 30 et 80 fois par seconde. C'est un surveillant principal de notre attention. Il va suivre la progression vers nos objectifs et signaler tout conflit neuronal. Si quoi que ce soit se met en travers de ses objectifs, il va y avoir une indication : peur, émotion, doute, manque d'énergie.

Ces couches supérieures du cerveau ne se développent qu'entre l'âge de 3 et 6 ans Cette partie du cerveau a une influence importante sur toutes nos émotions et inversement. (aller-retour, interdépendance).

On a donc la possibilité de transformer son esprit soi-même. Il ne faut plus en douter. Un seul élément va transformer tout un ensemble et à partir de là, il n'y a plus qu'à mettre en pratique. Lorsqu'on renforce le cortex en méditant par exemple ; la méditation va fixer des éléments dans celui-ci :

  • on va pouvoir garder la tête froide quand on est contrarié,

  • on va pouvoir éviter de rajouter des charges émotionnelles très fortes qui vont être remplacées par un raisonnement logique (capacité accessible même dans la difficulté).


Au lieu d'avoir une réaction instinctive, elle peut être remplacée par un raisonnement que l'on a installé soi-même progressivement : des éléments plus rationnels et ne pas laisser l'instinct immédiat réagir, c'est à dire, prendre tout de suite de la distance par rapport à la situation.

Le cortex est donc au cœur de notre motivation qui va être centralisée, raisonnée, délibérée. Cela va faire partie de quelque chose que l'on va décider. On décide soi-même de comment va fonctionner cette partie là de notre cerveau.


L'amygdale : connexion avec le cortex pré-frontal, hippocampe, hypothalamus, ganglions, et le tronc cérébral.

L'amygdale souligne ce qui est important à ses yeux : agréable, désagréable, opportunité ou danger.

Elle va façonner toutes nos perceptions, toutes nos évaluations. La totalité de nos intentions et de nos jugements va être filtrée par l'amygdale. Lorsqu'on porte un jugement, l'amygdale a agi. Elle exerce une influence sans que nous en ayons conscience, ce qui renforce son pouvoir.

C'est un peu comme pour l'égo, il agit sans qu'on en ait conscience, il a un pouvoir illimité. Car lorsqu'on ne sait pas que quelqu'un agit, on ne peut pas le contrôler. Si l'on veut faire quelque chose par rapport à son égo, il va falloir en prendre conscience.


Quand on est suffisamment motivé par quelque chose, lorsqu'on a envie, toutes ces régions subcorticales qui sont connectées à l'amygdale vont se mettre à envoyer des tas d'informations. Ensemble de fréquences qui vont se synchroniser pour essayer de faire en sorte qu'il y ait une cohérence dans le cerveau pour pouvoir agir correctement. Le simple fait de penser à faire quelque chose, va déclencher tout ça. Pour l'amygdale, il y a des fréquences moins rapides que celles que l'on a au niveau du cortex, fréquences thêta (entre 7 et 20 fois par seconde). Il y a moins d'informations qui vont circuler à partir de l'amygdale mais c'est au cœur de cet ensemble, un élément très réactif qui donne les réactions passionnées.


Dans la première partie : réactions raisonnées, délibérées, réfléchies

Dans la deuxième partie : réactions passionnées, très réactives, celles qui font réagir très vite.

En résumé :

  • cortex, réaction à froid.

  • amygdale, réaction à chaud.


Pendant longtemps, on a eu tendance à opposer ces deux fonctionnements. C'était l'un contre l'autre. En définitive, c'est faux. La réalité des récentes recherches, nous montre que ces deux plateformes constituent un ensemble et que le fonctionnement équilibré de ces deux parties donne l'harmonie dans nos agissements. On a besoin d'agir, et ça c'est l'amygdale, il nous faut réagir, mais pas de façon instinctive et là on a besoin du cortex. Il nous faut les deux.

Cela va être à vous petit à petit d'essayer de vous observer pour savoir quelle est la partie qui domine l'autre chez vous.

Est-ce que vous avez plutôt tendance à être hyper réactif, c'est à dire, que dès que les choses se produisent, vous réagissez tout de suite, parce qu'il vous semble que c'est tout de suite qu'il faut réagir et que vous n'avez pas la possibilité de vous élever un petit peu parce que c'est plus fort que vous ?

Ou est-ce que c'est la partie au contraire qui freine tout, qui analyse démesurément, qui vous fait réfléchir pendant des jours et des jours sur quelque chose que vous auriez peut-être pu régler tout de suite. Quelle est la partie dominante chez vous ?

Là on commence à voir des personnalités. On est dépendants de ça. On a plutôt tendance à l'un ou plutôt tendance à l'autre.


Quand on a compris ce mécanisme, on a enfin les clés pour pouvoir revenir au centre et se dire : à priori j'ai tendance à être cérébral et donc à réfléchir beaucoup sur toute situation, à éviter de m'exprimer, à me mettre en retrait parce que j'ai trop peur de faire des dégâts. Au bout du compte, les choses se font sans que j'en fasse partie et je vais le regretter parfois car je n'ai pas été assez rapide et vigilant.

J'aurai pu utiliser l'autre partie de mon cerveau que j'ai mise un peu de côté, pour essayer quand même d'agir, de réagir plutôt que de réfléchir indéfiniment et de me taire alors que j'aurais pu dire ce qu'il fallait à ce moment là.


Et inversement, ce qui est plutôt le cas chez nous, souvent, c'est : je réagis tout de suite trop vite et en général, quoi qu'il se passe, je donne mon avis immédiatement , et je pense qu'il est important que je le donne et je constate après coup qu'il y a des dégâts. Je vais donc essayer de développer l'autre partie qui va peut-être me permettre de prendre un tout petit peu de recul sur toute situation afin d'éviter à chaud de laisser l'amygdale tout gérer.


Je veux qu'il y ait un équilibre entre les deux qui amène une capacité à reprendre confiance en soi. Cela, c'est extrêmement important. Finalement, les réactions trop d'un côté ou trop de l'autre nous font perdre la confiance parce que les situations nous échappent. On n'arrive pas à être en prise directe avec les situations. Elles ne font que nous envahir et finalement nous dominer. Elles nous amènent elles-mêmes dans les directions qu'elles ont envie de prendre. Arriver à l'équilibre, c'est gérer, gérer votre vie et gérer les situations ; c'est-à-dire : l'épreuve arrive, la difficulté arrive, et vous avez la capacité à pouvoir gérer votre corps et votre esprit face à cette épreuve. Et vous n'allez pas laisser l'épreuve faire tout ce qu'elle veut.


Quelqu'un m'a dit aujourd'hui, « je devais aller là-bas, j'ai essayé de me calmer avant d'y arriver ; à peine, je suis rentré dans les lieux, ici, c'était vissé ; ici, j'avais mal, j'étais plié en deux. Voilà, là, c'est le corps qui s'est mis à réagir (le 2e cerveau) : blocage, il a eu mal, ça veut dire que dans l'esprit il y a une partie qui vient de perdre le pouvoir. Cette partie, c'est l'amygdale. Elle vous dit : attention, danger ! Là, c'est une zone de danger ; et là, je commence à avoir mon corps qui réagit. Quand mon corps réagit comme ça, ça déclenche la peur, le stress, tous ces éléments qui vont me mettre de moins en moins à l'aise, et finalement, la situation va être difficile à gérer.

On voit bien que notre organisme, lié à notre cerveau va réagir de façon irrégulière et nous amener à plus ou moins bien vivre les situations. A la base, si on la laisse faire, c'est une fonction automatique.

Si on a décidé de reprendre les rênes et de gérer sa propre vie, on a la possibilité d'éviter que ça nous entraîne. J'ai employé, samedi dernier, l'expression « on fait naufrage ». S'accrocher à l'ancre marine, c'est pas la meilleure des idées, c'est symboliquement s'accrocher à quelque chose qui va nuire à notre vie.

Les gens qui sont colériques s'accrochent à leur colère et la revendiquent parfois comme une partie de leur caractère, de leur force, de leur capacité à pouvoir dire ce qu'ils pensent.


Une personne m'a dit : "moi, de toute façon, je dis toujours ce que je pense !".

Ce n'est pas une qualité ! Quand je vois tous les dégâts que cela a pu faire dans sa vie, je me dis que que si elle en avait retenu la moitié, ça aurait déjà eu de très nombreuses conséquences positives dans sa vie.

On sait très bien ce que c'est qu'une dictature.

Qu'est-ce qu'il faut pour faire une dictature ?

  • Supprimer tous les opposants : en général, les artistes, les journalistes, tous ceux qui parlent trop, qui pensent trop...

  • On laisse tous les soumis, et on les endoctrine, et c'est gagné !

Dans le cerveau, c'est pareil. Si vous voulez créer une dictature, vous laissez tout le pouvoir à la partie qui à priori réagit la première et puis vous balayez l'autre en ne lui laissant rien faire. Cette autre partie n'a plus de pouvoir et à ce moment là, vous devenez victime. En définitive, on devient tous victimes de soi-même.

Les conséquences que ça a dans notre vie, ne peuvent nous amener que de la souffrance. Donc, comprendre ça, c'est sortir, je l'espère, d'une part d'ignorance qui nous laisse l'enthousiasme d'essayer de changer les choses.

Encore une fois, le simple fait de l'entendre ne change absolument rien ; ça n'est pas plus utile que ce panneau sur le mur sur lequel figurent de très bons conseils, cela n'a aucune utilité ! Tout le monde a vu ce panneau (conseils de respect pour pratiquer le judo) , et je ne vois pas en quoi cela change leur vie !

Si, par contre, elles décident d'essayer de voir le soir ce qu'elles ont respecté comme éléments qui figurent sur ce panneau là et ce qu'elles n'ont pas respecté, alors là, elles commencent la transformation.


_______________

Quelqu'un m'a demandé de lui préciser ce qu'était la méditation analytique. Exemple :

  • Vous allez prendre un enseignement sur la colère ou sur la générosité.

Vous allez avoir un certain nombre d'éléments qui vont définir ce que c'est et qui vont vous permettre d'en comprendre le mécanisme ; ensuite, vous allez savoir quelles sont les causes et les conséquences liées à ces problèmes là et enfin savoir comment vous allez pouvoir contrôler suffisamment votre esprit ; cela pour éviter de vous laisser envahir par la colère par exemple ou pour avoir la capacité de faire preuve de générosité.


Une fois que vous avez lu ces enseignements là, vous posez tout, et vous allez méditer pour voir ce qu'il en reste dans votre esprit . Puis, on reprend l'enseignement, on s'en imprègne à nouveau et ainsi de suite. Par la méditation, petit à petit, vous allez mettre ces éléments là à l'intérieur de vous-même. Vous faites cela pendant un mois, deux mois, trois mois, sept mois , des années ou toute la vie. Au bout du compte, les mécanismes vont finir par vous appartenir en profondeur. Cela signifie qu'à chaque fois que la colère ( si c'est le sujet de leur pratique), va apparaître dans leur esprit, ils sauront la repérer.


Voilà le résultat de la méditation analytique ; vous parvenez à savoir exactement comment la colère fonctionne, vous connaissez les antidotes (patience par exemple) que vous mettrez en place de façon de plus en plus rapprochée.

Au début vous vous mettrez en colère toujours, parce que c'est un fonctionnement que vous avez depuis longtemps ; vous allez observer après coup en disant : là, j'aurais pu … C'est le début du travail, et finalement avec les expériences renouvelées, vous allez commencer à vous en apercevoir au moment où ça démarre.

Vous avez progressé d'un pas de plus et puis ensuite, vous allez un petit peu plus en amont, vous pourrez-vous dire, là, c'est une situation où je pourrais me mettre en colère et puis au bout du compte, vous ne vous mettez plus en colère.

Voilà comment ça va se passer. Cela ne peut pas se faire d'un seul coup : je n'ai plus de colère parce que j'ai lu un truc sur la colère et je sais que ce n'est pas bon. Cela ne marche pas, vous n'avez rien changé. Cela ne peut fonctionner qu'avec une pratique. La pratique c'est : je vais méditer sur la colère, je vais ensuite observer mon esprit en continu.


J' ai une journée où je vais être dix heures en contact avec des gens ; pendant dix heures je vais essayer de faire attention à ce que mon esprit ne se laisse pas envahir par la colère parce que je sais que c'est le poison de ma vie.

Voilà ! Et c'est parti ! Vous avez de quoi faire !


Mais vous pouvez faire exactement la même chose sur tous les sujets.

Les gens qui sont plutôt anxieux, les gens qui ont tendance à l'automutilation mentale : moi, je suis mauvais, tout ce que je fais, ça ne marche pas , moi, de toute façon, ma vie est pourrie ; moi, quoique je fasse, de toute façon , il n'y a personne qui m'aime.

Toutes ces pensées , c'est aussi le fonctionnement de votre cerveau et son contrôle qui va les induire. A vous de l'observer. Comprendre les mécanismes, faire tout ce petit travail là que l'on fait d'abord sur un cahier et ensuite dans sa tête , pour finir par le faire dans sa vie, méditer dessus jusqu'à ce que vous ayez compris en profondeur . A ce moment là, ça ne peut plus vous échapper. C'est pour cela qu'au Tibet on faisait apprendre des textes par cœur pour avoir tous les outils à disposition dans tous les moments de la vie, pour ne pas avoir besoin d'aller chercher, car aller chercher pendant l'invasion de notre esprit, c'est compliqué.

Je le vois avec tout ce que l'on a mis maintenant sur internet depuis quelques années ; ça commence à faire beaucoup de choses. Si, lorsque vous avez un problème dans votre vie, il vous faut aller sur internet chercher toutes les pages, vous n'êtes pas arrivés ! Je ne sais même pas si vous allez y arriver parce que c'est difficile.


Le code de la route : c'est une sorte de bouquin où il y a des centaines de trucs. Pendant que vous conduisez, je vous vois mal en face d'une situation, ouvrir ce code pour essayer de trouver la page qui correspond au panneau ! Il est déjà parti le panneau, il y a longtemps qu'il est derrière vous, c'est trop tard. Eh bien, c'est pareil, si on veut savoir comment agir de façon juste, il faut que ça nous appartienne et si ça veut nous appartenir, il faut qu'on fasse le travail pour, car cela ne se fera pas tout seul.

Je pourrais vous le répéter mille fois, il n'empêche que si vous ne l'avez pas mis vous-même en vous, ça ne vous appartiendra jamais.

Cela m'appartient . Je voudrais vous le donner mais je ne le peux pas ; vous ne pouvez le faire que vous-même.

Je n'ai que la capacité d'être cette passerelle qui vous dit : apprenez-le, faites-le ; faites ce travail là.

Je vous donne les éléments pour ça vous paraisse logique et que vous ayez envie de le faire. Pour le reste, je ne peux plus rien pour vous.

A partir de là, ce n'est pas la peine de faire de moi un demi dieu. Je suis juste une passerelle qui vous dit voilà ce qu'on m'a appris, je l'ai mis en pratique et j'ai trouvé que c'était formidable. Si j'ai trouvé que c'était formidable, j'ai envie de le transmettre à d'autres ; il n'y a pas de gloire à retirer de cela, ce n'est pas nécessaire. La gloire ne sert absolument à rien.

C'est juste simplement se dire : je vais essayer ; si à votre tour vous arrivez à acquérir cela, eh bien, faites comme moi, transmettez-le.

Parce que plus de gens réussiront à découvrir qu'ils ont la capacité en eux de pouvoir se transformer et d'aller mieux. C'est quand même cela qu'on cherche.

Donc, on commence par nous-mêmes parce que c'est un bon terrain d'expérimentation (on a déjà pas mal à faire) et puis ensuite, peut-être on pourra transmettre à d'autres. Finalement, les gens viendront spontanément vers vous, attirés par votre exemple.

Il y a quelqu'un qui me disait : dans mon activité professionnelle, j'ai besoin d'être reconnu et pour être reconnu, il faut que je mette des diplômes.

Je suis la preuve du contraire parce que je n'ai rien !

Je n'ai aucun diplôme qui permettrait de justifier tout ce que j'enseigne. J'enseigne ! Et les gens sont là depuis 30 ans !

Pourquoi ? Parce qu'à priori ça raisonne, ça fait écho en eux.

Si vous voulez des diplômes, je suis le plus mal placé car je n'en ai pas.

Lorsque vous rencontrez des maîtres véritables, ils n'ont pas de diplômes ces gens là. Ici, chez nous, tout le monde en a !

Vous faites un stage de deux jours dans n'importe quoi, vous sortez avec un papier !

DEUX JOURS !

Et vous avez déjà un beau diplôme que vous pouvez mettre sur votre mur. Cela ne rime à rien ; c'est ridicule, quel intérêt ? Ce n'est que pour l'égo,....poubelle.

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