top of page

Enseignement du lundi 22/09/2014

  • associationtaiyang
  • 22 sept. 2014
  • 14 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 nov. 2019

J’ai relevé une phrase cette semaine qui m’a amusé et que j’ai eu envie de partager avec vous. Je pense c’est une bonne introduction : "si vous pouvez vous asseoir tranquillement après avoir reçu de dures nouvelles, si vous pouvez voir vos voisins voyager vers des iles paradisiaques sans ressentir un pincement de jalousie, si vous êtes capable de manger avec joie quoi qu’on ait mis dans votre assiette, si après une journée difficile passée à courir çà et là vous pouvez vous endormir sans recourir à un somnifère ou un verre d’alcool, si vous êtes capable d’éprouver du contentement en étant simplement là où vous êtes avec ceux qui vous entourent, alors vous êtes probablement un chien, pas un humain". Ce n’est pas faux; ce n’est pas complètement faux. On voit bien que les animaux réagissent par instinct. Nous, nous réagissons avec notre intelligence, ce qui change tout. En mieux?, on peut se poser la question. J’ai une maman qui est venue me voir cet après-midi avec sa petite fille. Cette petite fille me dit :

  • Je me dispute beaucoup à l’école

  • Pourquoi tu te disputes beaucoup à l’école ?

  • Parce qu’il y en a une qui décide de tout et ça m’énerve.

On sait que chez les enfants ça réagit comme ça, c’est normal. Il n’y a rien d’anormal à cette attitude-là, c’est de l’instinct. On se retrouve, quand on est à l’école, tous rassemblés dans un lieu assez étriqué, on est nombreux et il va y avoir des rapports de force qui vont se mettre en place. Il y a ceux qui vont dominer, ceux qui vont être dominés, ceux qui vont l’accepter facilement, ceux qui ne l’accepteront pas, etc, etc … Ça se passe comme ça chez les animaux aussi. Le rapport de force est établi directement en fonction du territoire, du nombre de proies ou de nourriture. Des liens sociaux vont s’établir. Voilà ça fonctionne comme ça. Là on est dans le domaine de l’instinct.

Ensuite le fait qu’on vienne sanctionner cette enfant, modifie tout, l’amène à réfléchir. Peut-être que cet acte de violence qu’elle a eu, a été mal accepté par la société. «Oui, me dit sa maman, elle a eu des gommettes de la mauvaise couleur». J’ai découvert que pour les tous petits, on ne donnait pas de notes mais des gommettes de couleurs différentes comme pour les feux rouges. Donc elle a eu les mauvaises gommettes. On veut marquer que la société n’accepte pas facilement ce type d’attitude.

Quand sa mère me l’amène, elle veut que je règle le problème : c’est-à-dire que je fasse en sorte qu’elle n’ait plus que des gommettes vertes. C’est tellement simple... On voit bien que c’est dans la tête qu’il faut modifier les choses. C’est là-dedans que tout se passe. Donc il faut que je discute avec elle, que je décortique, que j’essaie de l’amener à comprendre qu’effectivement les rapports existent entre les humains et que c’est souvent des rapports de force et que si elle est plus flexible elle aura plus de possibilités de s’entendre, y compris avec ceux qui sont les plus durs qui seront rassurés parce qu’ils n’auront plus besoin d’être obligés de dominer et changeront leurs rapports aux autres. Elle n’a que 7 ans mais c’est quelque chose qu’elle a pu entendre. Donc on commence à transformer notre esprit et à faire en sorte que cette intelligence qui est la nôtre, puisse être un moyen de nous élever plutôt qu’un moyen de nous enfoncer dans plus de souffrance et de difficultés. . Ce qui ne parait pas logique. C’est quand même illogique de se dire que finalement un chien ou un chat sont peut être plus heureux que nous qui sommes plus intelligents. Ça ne va pas, il y a un truc qu’on n’utilise pas comme il faut. C’est pour ça qu’on est là, pour essayer de comprendre comment est-ce qu’on pourrait utiliser comme il faut quelque chose qui finalement est utilisé spontanément par instinct par un animal. Et c’est vrai que ceux qui ont un chien, l’ont constaté. Vous le laissez seul à la maison, vous avez oublié quelque chose, vous revenez. Il est heureux tout de suite. Vous faites ça 10 fois, il est heureux 10 fois. Le seul moyen de retrouver çà chez les humains c’est qu’il y ait Alzheimer. Si si, ça marche. J’ai essayé avec ma belle-mère, ça marche très bien. On partait en vacances et toutes les 10 minutes je lui disais :

  • Vous savez où on va ?

  • Non

  • On va en Belgique

  • Ah ! Chic alors, je suis contente.

10 minutes après:

  • Vous savez où on va ?

  • Non

  • On va en Belgique

  • Ah ! Chic alors, je suis contente.

Et voilà , au bout de 7 fois mon épouse m’a dit stop, ça suffit. C’était du plaisir à répétition parce que il n’y a pas la mémoire, il n’y a pas d’analyse. De la pure joie renouvelable. Si on vous apporte une bonne nouvelle ça reste une bonne nouvelle même si c’est 10 fois d’affilée. Alors que nous au bout d’une fois on en a marre, après on n’accepte plus « tu me prends pour ... ». On a notre intelligence qui est intervenue et on s'habitue, on se lasse, on analyse... Donc bien prendre conscience que les animaux nous donnent parfois de très belles leçons. Je connais des gens qui après trop de désillusions avec les humains ont fini par décider de ne plus avoir de relations proches avec des humains. Ils n’ont de relations proches qu’avec des animaux parce qu’ils sont certains de la fidélité d’un animal. Et c’est vrai car un chien, que vous lui donniez à manger ou non, que vous l’aimiez ou non, lui, s’il a décidé que c’est avec vous qu’il veut vivre, il restera jusqu’au bout. Alors pour certaines personnes c’est rassurant. Alors qu’avec les humains on n’est jamais sûr. Donc voilà toute la problématique et j’ai bien aimé cette phrase qui était une bonne introduction à ce thème que je voulais aborder aujourd’hui. Tout ça, ça nous amène à nos émotions, à tout ce qui se passe dans notre tête. A l’époque Descartes avait essayé de définir les émotions qui pouvaient être à l’origine des problèmes des humains. Il avait dit qu’il y avait l’amour, la haine, l’admiration, le désir, la joie et la tristesse et ensuite des combinaisons de tout ça qui donnaient des tas d’autres possibilités d’émotions. Quand on essaie d’avoir un esprit un peu lucide, on va essayer de comprendre ce qui se passe avec ces passions, ces émotions qui nous amènent beaucoup de difficultés. On va parler, dans les enseignements bouddhistes, d’ignorance qu’on pourrait traduire aussi par incompréhension, de colère qu’on pourrait traduire aussi par de l’agression. On va parler de l’orgueil, de l’attachement qui nous amène aussi les désirs de posséder. On va parler de la jalousie, toutes ces émotions qui nous amènent beaucoup de souffrances, de réactions incontrôlables. On se laisse souvent complètement guider par nos émotions. Ces émotions vont nous entrainer de façon complètement aveugle jusqu’à ce que les conséquences de tous ces actes finissent par nous envahir à tel point qu’on a qu’une envie c’est que ça s’arrête mais pourtant le processus a été démarré par nous- même. Si vous décidez d’accorder pleinement la confiance à la jalousie vous allez avoir énormément de souffrance. Si vous décidez de ne pas rentrer dans le cycle de la jalousie, vous en aurez beaucoup moins. Mais si vous ne vous êtes pas préparés en amont pour pouvoir avoir des clés, des outils alors quand la jalousie va apparaitre, il sera trop tard pour essayer de lutter. Ça sera trop difficile car les émotions seront tellement fortes que vous n’aurez plus de moyens. J’ai un ami qui a fait 20 ans de pratiques de toutes sortes : méditation, Qi-Gong et du Taï Chi Chuan… Il a été trahi par son meilleur ami qui est parti avec sa femme. Il n'a rien su gérer. Sa 1ère réaction a été de prendre une arme et d'attendre pendant 5 heures la venue de son ex-meilleur ami, afin de l'assassiner. Heureusement qu'il n‘est pas venu sinon il l’aurait tué. Malgré 20 ans de pratique. Ça veut dire que sur un certain nombre de sujets, on ne fait pas ce qu’il faut, on n’ose pas les affronter parce que ça nous fait peur, c’est dérangeant. Méditer sur la mort pour beaucoup de personnes c’est difficile. C’est pourtant la solution pour s’en libérer et accepter les choses telles qu’elles sont. Méditer sur la jalousie c’est aussi le meilleur moyen de se libérer de cette espèce de poison qui peut en une fraction de seconde nous envahir et démolir tout notre vie. L’énergie de toutes ces émotions perturbe le rythme cardiaque. Tout de suite le rythme respiratoire, le métabolisme complet va être stressé et va réagir en fonction de cette émotion. Je crois que la 1ère chose si on veut progresser, c'est reconnaitre, apprendre à reconnaitre. C’est-ce qu’on appelle la pleine conscience : reconnaitre que je suis envahi par une émotion qui est en train de perturber mon organisme. Ensuite 2ème élément c’est accepter. Accepter qu’effectivement c’est le cas : je suis envahi par cette émotion qui va avoir des conséquences qui pourraient m’amener bien au-delà de ce que j’ai envie de vivre. Ensuite explorer. Cela veut dire étudier un peu quelles sont les origines de ces émotions. Pourquoi est-ce que ces émotions arrivent à ce point-là ? Pourquoi ça déclenche autant de difficulté ? Et là souvent on a besoin de quelqu’un qui puisse nous guider un peu pour nous amener dans une direction qui n’est pas forcément la direction de monsieur et madame tout le monde, mais une direction qui serait liée à une certaine sagesse pour pouvoir comprendre vraiment quels seraient les tenants et les aboutissants de toutes ces émotions. Et dernier point ne pas vous identifier à l’émotion. C’est-à-dire si vous avez beaucoup de colère par rapport à de la jalousie, vous n’êtes pas 100% de la colère, ça ne vous représente pas en totalité. Ça représente vous à ce moment-là par le biais de l’invasion de cette émotion et un point c’est tout. Vous pouvez, si vous le décidez dans la minute qui suit, changer cette attitude. Cela dépend aussi de vous. Le fait de réagir donne à notre ego le sentiment d’exister. Mais lorsque les problèmes vont s’accumuler, lorsque les problèmes vont s’entasser, on ne se sent plus aussi fort, on ne sent pas du tout en accord avec soi de la même façon qu’au moment où on était en colère, où il nous a semblé que c’était une bonne chose, la colère, que c’est un bon truc. « Là au moins, je lui ai bien dit tout ce que j’avais à lui dire et il aura bien compris ce coup-ci » Oui, mais les conséquences on ne sait pas. Vous savez juste que vous vous êtes bien défoulé, ça c’est clair. Vous l’auriez fait sur un sac, ce n’était pas plus mal parce que les conséquences n’étaient pas aussi difficiles à assumer. Mais quand c’est sur un individu, il va avoir ses propres réactions, ses propres attitudes. Ça va déclencher tout un cirque qui vous amène, des fois, à souffrir beaucoup plus que ce que vous auriez voulu. Comment faire pour le gérer ? je crois que la méditation est là pour ça. Bien sûr quand on commence à pratiquer, c’est maître Thích Nhất Hạnh qui disait :

« Au début de la méditation notre conscience est faible comme une ampoule de 15 Watts »

c’est-à-dire on n’arrive pas à faire beaucoup de lumière avec ça car on n’a pas l’habitude de la concentration, de se centrer même sur la respiration. Tous ces éléments il faut les apprendre et pratiquer longtemps. Mais quand on a pratiqué pendant plusieurs années on s’aperçoit que finalement on devient conscient beaucoup plus tôt des risques qu’il va y avoir à s’exprimer à ce moment-là. Et donc on va trouver des moyens pour détourner un petit peu. Ce qui ne veut pas dire que par cette pratique-là vous allez tout accepter, vous allez dire oui à tout. Absolument pas, c’est une erreur de penser comme ça, que vous n’allez pas vous exprimer mais on va le faire à un autre moment et autrement, pas envahi par les émotions. Car envahi par les émotions, vous ne pouvez faire que des dégâts. Si vous enlevez les émotions, d’un seul coup tout est possible.

On peut ne pas être d’accord avec quelqu’un, ça parait évident. C’est tellement difficile d’être en accord qu’il est plus simple d’être en désaccord mais si vous l’exprimez avec tout ce qu’il pourrait y avoir comme retenue afin que l’on puisse être sûr de se comprendre plutôt que de gueuler de plus en plus fort sous prétexte que plus je crie plus il va entendre. Mais ça ne marche qu’avec un sourd. Il faut attendre, trouver l’apaisement et revenir sur le sujet. Là on avance, là on fait des choses qui ont moins de pouvoir de destruction. Combien de gens regrettent une phrase en trop, un acte en trop qui a déclenché des tas de conséquences et qui a ruiné complètement toute une vie ? Essayer de ne pas oublier qu’on transmet beaucoup de choses. Il y avait un enfant qui à l’âge de 11 ans, avait remarqué que lorsqu’il se blessait, lorsqu’il tombait, son père se mettait systématiquement en colère. Il s’était dit qu’il aimerait bien faire différemment quand il serait plus grand, qu‘il aimerait bien ne pas crier quand quelqu‘un tombe. Et puis ses parents lui ont confié la garde de sa petite sœur qui a été faire de la balançoire avec des copines. Elle est tombée de la balançoire et il s’est mis à gueuler. Et là il s’est aperçu qu’il avait agis exactement comme son père. Cet enfant qui avait la capacité de réfléchir, en a parlé avec son père. Et ça les a amenés tous les 2 à changer complètement leur attitude : le père s’est rendu compte qu’il transmettait à son fils quelque chose dont il n’avait pas conscience et le fils s’est mis à se dire «je fais pareil si je ne fais pas attention». Voilà à 11 ans, il a déjà modifié une partie de son esprit. C’est le travail que je vous propose de faire. On passe beaucoup de temps dans notre vie à essayer de préserver ce qui nous semble agréable et à se débarrasser de ce qui ne nous plait pas, à éviter, à contourner. Pourquoi ? C’est logique, c’est comme ça que l’on fonctionne. Si on cherchait les causes de toutes ces émotions qui nous amènent à classer toutes les choses comme étant bonnes ou mauvaises, on s’apercevrait qu’il y a énormément d’émotions et de sources d'émotions qui sont contreproductives : la colère, la fierté, l’orgueil, la jalousie, le mécontentement, les attentes, les peurs... Si nous n’allons pas chercher les causes, on n’a aucune chance de les dissoudre. Et ça peut devenir un trait de caractère c’est-à-dire que nous sommes définis par cet élément-là. Vous avez des gens qui sont catalogués comme étant colériques donc finalement on n’a jamais d’échange complet avec eux parce qu’on sait que quoi qu’on dise, ils vont se mettre en colère ou qu’ils se mettent facilement en colère. Il n’y a pas de relation complète. Lorsque on veut chercher un peu comment ça fonctionne il faut accepter que ça prenne un peu de temps, qu’il faut un engagement personnel, qu’on ne devra pas se décourager car ça ne va pas se faire d’un seul coup. Vous avez des gens bien intentionnés qui, si vous dites «je fais de la méditation», la 1ère fois que vous vous mettez en colère, vont vous dire «ah chapeau la méditation, ça t’a vachement amélioré !!!» et on prend ça dans la tête. Il ne faut pas que vous soyez découragé, ce n'est rien, çà. Vous pouvez accepter que là, vous vous êtes mis en colère, vous auriez pu faire mieux. Mais vous êtes sur un processus progressif qui va vous amener à éviter de vous mettre en colère quand ce n’est pas nécessaire. Essayez de regarder si toutes les fois où vous vous êtes mis en colère, ça a toujours eu un impact positif. Vous verrez qu’il y en a les 9/10èmes qui auraient pu être évités. Finalement ne pas se mettre en colère ne signifie pas ne pas s’exprimer, ne pas exister, ne pas avoir d’avis. Cela signifie juste qu’on a une pensée dirigée vers l’autre pour éviter de déclencher chez l’autre la réaction la pire qui soit c’est à dire celle de son ego. Là je suis certain d’avoir un combat difficile à gérer. Si je peux faire la même chose sans toucher son ego ça va être beaucoup plus simple. Le petit résumé des éléments par rapport à la colère :

  • l’antidote de la colère : la patience, la compassion, la tolérance, savoir attendre.

  • L’antidote de la jalousie : essayer petit à petit d’apprendre à se réjouir du bonheur et des qualités des autres, de savoir être heureux quand les autres sont heureux. Ça évite déjà une grande partie de la jalousie. Si j’évoque la jalousie dans les couples, ça déclenche des émotions tellement puissantes qu’il faut vraiment avoir des années de pratique pour ne pas être envahi.

  • L’antidote de l’orgueil : l’humilité. C’est très souvent le plus humble de tous qui gagne le respect. Ceux qui se mettent sans arrêt en avant, qui veulent toujours être bien vus, qui parlent les premiers, le plus fort finissent par perdre ce qu’ils avaient envie de gagner. On sait que certaines personnes ne parlent pas trop mais ce qu’elles essayent de dire est souvent juste et on préfère écouter ces gens-là que ceux qui se mettent en avant. L’humilité est quelque chose d’essentiel. Rencontrer des maitres qui ont fait de l’humilité un art de vivre est vraiment quelque chose de particulier. J’en ai rencontré quelques-uns dans ma vie et déjà dans le ton de leur voix on sent qu’ils ne cherchent pas à s’imposer. Ils parlent tellement doucement qu’on est obligé de se coller à eux et de descendre l’oreille et on crée un contact. On établit un contact très fort mais sans chercher à imposer quoi que ce soit. Il y a plus de temps d’écoute que de temps de paroles chez un maitre. Chez ceux qui prétendent, il y a plus de temps de paroles que d’écoute. Savoir écouter l’autre c’est lui laisser le plus d’espace possible pour qu’il puisse s’exprimer. Regardez dans les conversations quand quelqu’un va vous dire «aujourd’hui j’ai rencontré untel, il a eu ça», «moi aussi j’en ai rencontré un ». C’est bon, ça y est son histoire on n’en a plus rien à faire et je vais en donner une qui est un cran au-dessus. Non, E-COU-TEZ , Prenez le temps d’écouter sans surenchérir, ce n’est pas nécessaire. On n’est pas dans une compétition, ce n‘est pas celui qui a l‘histoire la plus importante. E-cou-tez, si vous avez cette capacité d’écoute les gens seront libérés, apaisés. Ça leur fera du bien et on n’a pas besoin de s’exprimer à chaque fois pour exister dans la relation. On peut juste écouter et exister aussi.

  • L’antidote de l’attachement : pour se libérer de tout attachement, de tous les attachements, il y a un élément essentiel, c’est de prendre conscience de l’impermanence de toute chose. C’est incontournable. On doit à un moment donné dans sa vie, accepter que les choses se transforment en permanence et qu’on ne peut rien garder de façon définitive, IM-PO-SSI-BLE. Par conséquent cette impermanence nous amène à accepter la fragilité de la vie et à lui donner toute l’importance qu’elle a justement parce qu’elle est fragile. Si vous prenez un gobelet en plastique, vous y accordez moins d’importance que si vous avez un verre en cristal. Parce qu’il est plus fragile, vous y faites plus attention, c’est devenu précieux par sa fragilité. La vie c’est la même chose.

  • L’antidote de l’incompréhension ou l’ignorance : je pense que le meilleur antidote c’est encore la sagesse. C’est à dire avoir accès à un certain nombre d’enseignements qui nous permettent de nous libérer petit à petit de ces ignorances qui nous font agir sans conscience, de ces enchainements qui font qu’on peut passer une vie entière avec tout ce que ça peut comporter comme actes et réactions sans avoir conscience de la souffrance qu’on a pu transmettre ou de la souffrance que nous nous sommes imposés à nous même. C’est ça sortir de l’ignorance. J’ai mis sur la table le polycop sur la petite circulation céleste. L’intérêt de cette pratique est de développer la concentration. En développant de la concentration au travers de cette méditation vous allez pouvoir petit à petit amener votre esprit à s’habituer à ce nouvel effort.

Quand on ne l’a pas pratiquée ce n’est pas spontanément facile parce que nous sommes envahis par des pensées parasites, par des tas de choses qui font qu’il nous semble que c’est difficile. Et c’est logique. Ne perdez pas courage, restez constants dans votre effort et vous verrez que petit à petit comme pour toute pratique, vous allez développer des capacités de plus en plus élevées à vous concentrer. Ça vous aidera pour cette fameuse conscience qu’il faut avoir en pleine action. Si vous voulez comprendre le mécanisme de la colère au début vous allez vous mettre en colère et puis y réfléchir et finalement comprendre comment vous auriez pu l’éviter. C’est une 1ère étape : vous n’avez pas empêché de vous mettre en colère mais vous avez réfléchi sur le pourquoi vous vous êtes mis en colère. Il ne faut pas désespérer parce que vous n’avez pas évité. Il faut accepter que les choses se fassent progressivement. Ensuite petit à petit, par cette concentration que vous avez développée, vous allez pouvoir reculer de plus en plus cette capacité de vous observer, d’éviter les réactions un peu trop rapides et finalement vous ferez disparaitre de vous les colères inutiles. Ça ne veut pas dire que toutes les colères soient inutiles mais un grand nombre d’entre elles n’ont aucun intérêt et font plus de dégâts que d’effets positifs. Donc à nous d’y faire attention. Cette petite circulation céleste viendra vous aider. Le fait de se fixer sur la respiration est un élément mais je pense que cette circulation-là a des effets extrêmement importants et qui sont tous dans les pratiques du Taï Chi Chuan, du Qi-Gong, de la calligraphie, du yoga etc … On a cette façon d’essayer de développer un circuit d’énergie qui va nous amener un apaisement dans tout l’organisme.

Commentaires


བྱམས་བརྩེ།

Association JAMTSE
40 Avenue d'Eguilles
84270 VEDENE
Tel : 06.62.57.61.86/04.90.14.93.16

bottom of page