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Enseignement du lundi 14 avril 2014

  • associationtaiyang
  • 14 avr. 2014
  • 25 min de lecture

Nous allons parler d'un terme qui pour beaucoup, n'a pas de sens tant qu'on ne l'a pas expliqué. Ceux qui suivent les enseignements depuis quelques années ont découvert ce mot parce que chez nous, il ne fait pas partie du tout de notre langage . Ce terme c'est équanimité. Si on cherche la racine latine, on a d'un côté " équa" qui signifie égal, identique, le même et " animus" c'est l'âme, l'esprit.


L'équanimité signifie d'essayer d'avoir un esprit égal, d’éviter de laisser notre esprit être victime de nos émotions et de monter ou descendre en fonction des situations et de nos différentes émotions.

On a déjà vu en étudiant notre cerveau que nos circuits ancestraux, donc les plus anciens, nous poussent à réagir. Si l'on regarde comment les animaux réagissent, à partir du moment où ils sont dans une situation de danger, on peut constater qu'ils n'ont que deux options et deux seulement : fuir ou réagir et attaquer. Ils vont choisir soit l'une soit l'autre. Notre cerveau reptilien, la partie la plus ancienne, nous amène à réagir exactement de la même manière : soit on fuit le problème soit on l'attaque.


On n'a pas beaucoup d'autres options au départ. Ensuite on va pouvoir utiliser les autres parties de notre cerveau pour analyser, prendre du recul, voir autrement la situation, s'observer soi-même.

Tout cela fait partie des autres parties du cerveau que nous avons alors que les animaux ne les ont pas.

L'équanimité va jouer une sorte de rôle de disjoncteur, comme si l'on pouvait couper ces réactions primaires qui sont les nôtres. Grâce à l'équanimité, on va pouvoir passer au-delà de cela en faisant une sorte de relais qui va court-circuiter complètement la partie la plus instinctive, la plus ancienne.

On va le décortiquer un peu ce fonctionnement afin d'éviter trop de souffrances parce que nous réagissons tout le temps en fonction de nos réactions affectives. Les expériences ont sur nous des impacts affectifs. En fonction de l'affect que cela va avoir sur nous, on va déclencher une réaction qui nous semble adaptée. Or cette réaction ne l'est pas. Elle est juste primaire parce que l'émotion va dicter la réaction et l'émotion va chercher dans la première partie du cerveau et pas dans les autres.


Avec l'équanimité on va être beaucoup moins en demande ou en attente. Beaucoup d'occidentaux sont gênés par l'équanimité. J'ai même des gens qui m'ont dit " moi j'aime bien les émotions, les sensations, les extrêmes, quand ça part dans tous les sens, quitte à souffrir après, mais au moins on a l'impression de vivre intensément …" Il nous semble à priori, qu'être équanime signifierait de vivre avec indifférence, une vie qui soit froide et qui n'apporte absolument aucun des éléments épicuriens auprès desquels on court en général. C'est justement tout le contraire. Ceux qui courent après les feux d'artifice souffrent beaucoup plus que ceux qui apprécient les choses telles qu'elles sont . Alors que ceux qui courent après les moments extrêmes de la vie, vont vouloir s'y attacher et vont souffrir parce que ce n'est pas possible ou ne pourront pas les atteindre et vont souffrir parce que c'est inaccessible, ou déjà disparu. Par conséquent ils sont sans arrêt en train de passer d'une étape à l'autre qui sont des étapes de frustration. Réussir à se débarrasser de cela c'est à mon avis ÊTRE LIBRE. Donc ce n'est pas de l'apathie, pas de l'indifférence ni de la froideur. On va participer au monde tel qu'il est mais cela ne va pas nous troubler de la même façon parce qu'on va prendre conscience que les émotions ont un impact considérable sur notre vie en général. Cet impact n'est peut-être pas désirable.


On le subit sans réfléchir mais on n'a peut-être pas envie que ce soit comme cela. On a peut-être les moyens de le modifier et cela va nous appartenir. Cette équanimité va nous permettre de rester centré, la fameuse voie du milieu, et nous permettre quand on est dans une situation personnelle difficile, d'utiliser un certain nombre d'outils, de moyens pour garder de l'ouverture et pour éviter face à des problèmes trop importants, de se replier sur soi-même. Parce que se replier sur soi signifie écouter la première partie de votre cerveau qui va vous donner de façon ininterrompue les mêmes messages du genre : " c'est toujours l'autre ou l'extérieur qui est la source du problème ; ou la situation qui est à remettre en cause, c'est toujours la faute des autres ou alors si c'est moi qui suis coupable, je vais culpabiliser, me sentir mal, me déprécier, je vais avoir le sentiment que je ne suis bon à rien, que je n'y arriverai jamais..." Là, on est dans les deux étapes primaires de notre cerveau, ni l'un ni l'autre n'est juste. Aucun des deux n'est le reflet d'une réalité et de toute façon aucun des deux ne peut nous amener à aller vers les solutions. On ne va que souffrir graduellement de plus en plus.


La méditation sur l'équanimité par rapport aux différents évènements, qu'ils soient agréables, désagréables ou neutres, va nous amener à mieux comprendre ce qui va se passer. Lorsqu'on est plus équanime on ne va pas s'attacher aux situations plaisantes pour les garder. On ne va pas non plus repousser celles qui sont déplaisantes. On comprend très bien que c'est un piège : la fameuse dualité qui nous amène tout le temps dans des impasses. Ça ne peut être qu'une impasse. Un moment agréable n'est pas durable, c'est impossible. Quel qu'il soit, il ne peut que passer. Mais un moment désagréable aussi ne peut que passer. Par conséquent essayer de s'accrocher à l'un ou repousser l'autre, ça ne sert à rien, ce n'est pas utile et c'est évitable.

Le fait de pouvoir créer une sorte d'espace autour de l'expérience comme des zones tampons qu'on va mettre entre les différentes tonalités affectives et nous-même, va nous donner une possibilité de moins subir les situations. Alors ce n'est pas du contrôle. On avait vu dans les études précédemment avec le contrôle préfrontal qui a tendance à inhiber ou réguler l'activité du cerveau. Ce n'est pas du tout la même chose. En fait avec l'équanimité on ne va pas répondre à une partie de l'activité de notre cerveau. On sait très bien que notre cerveau doit réagir comme cela. On va l'observer et ne pas y répondre. On ne va pas donner de force à ce message puisqu'on sait très bien que c'est le premier message qui arrive et que celui-là n'est plus utile. C'est une VRAIE PRISE DE CONSCIENCE. C'est bien différent de ce que l'on a vu jusqu'à présent, ce n’est pas uniquement étiqueter mais NE PAS Y RÉPONDRE. Savoir que c'est un message qui n'est pas utile. C'est cela l'équanimité pour pouvoir ramener tout de suite vers le centre. C'est un comportement très inhabituel. Ce n'est pas le fonctionnement normal de notre cerveau. Il n'est pas conçu pour fonctionner ainsi, il est prévu pour nous faire réagir comme des mammifères. Il y a danger = je fuis ou j'attaque. J'analyse très vite la situation. Si j'ai des chances de m'en sortir en attaquant, j'attaque, si je n'ai aucune chance, je m'en vais. C'est comme cela que notre cerveau est conçu. Après vous avez la possibilité par l'expérience de réagir différemment et d'en obtenir d'autres résultats.


Le cerveau est fait pour réagir à tous ces signaux, appelés les signaux limbiques. C'est sur toutes ces tonalités agréables ou désagréables, qu'il va se fixer et déclencher son processus. On va essayer d'observer ce qu'il se passe dans le cerveau par rapport à cette activité d'équanimité :

  • La première chose, il va falloir faire preuve de compréhension et d'intention. Lorsque l'on médite sur cette notion, on va se rendre compte que toutes les choses sont transitoires, c'est à dire pas durables et on va l'accepter. C'est déjà une très bonne base de savoir que rien n'est durable.

  • Deuxièmement, que l'expérience en soi n'est pas un élément parfait, pourquoi ? - parce que les interprétations de notre cerveau nous amènent à un certain nombre de visions imparfaites, d'interprétations qui ne sont pas le reflet de la réalité. Un certain nombre de notions que l'on va transformer par nos émotions. Dégagée de ces émotions, la situation prend une autre tournure, un autre aspect et cela va dépendre de nous.

Donc NE PAS S'ATTACHER À LA SITUATION telle qu'elle apparaît dans le premier temps parce que cette vision que nous en avons, est déjà conditionnée par notre propre cerveau. Ce n'est pas la réalité. Si vous regardez à nouveau une situation qui vous a particulièrement dérangé dans le passé, vous constaterez sûrement que votre vision et votre jugement sur cette situation ont changé. Parce que le temps a passé, on ne se sent plus en danger par rapport à la situation et là on va pouvoir avoir une analyse beaucoup plus juste. Mais sur le moment on n'y arrive pas. Cette acceptation va faire que l'on ne sera ni déçu, ni satisfait en excès. On ne va pas s'attacher à la satisfaction parce qu'elle n'est pas durable.

Elle va s'échapper, donc finalement me frustrer aussi. Du coup, je ne vais pas non plus m'attacher à la douleur ou à la déception parce que ce n'est pas durable non plus. On va accepter que les attirances et les mises en garde que l'on va avoir sur certaines choses peuvent nous tromper et l'on va éviter que ça nous décentre systématiquement en mettant tout ce que l'on va vivre dans ces 2 cases " j'aime ou - je n'aime pas". Il faut sortir de cela.

Le «j’aime ou je n'aime pas » c'est un piège et l'on a tendance très vite à analyser et à porter un jugement. J'essaye souvent de proposer aux gens, de voir et de penser autrement. Lorsque je suis amené à partager des situations difficiles pour certaines personnes, je leurs demande d'abord d'essayer de transformer leur vision, de voir tout autrement. Et en général, essayer de se mettre à la place de celui qui nous dérange , ça change complètement la vision. Par exemple, une personne est en conflit avec sa directrice et je lui dis " je pense que cette directrice souffre, je pense par intuition et quelques informations que cette personne est en train de se séparer, de perdre son couple et sa cellule familiale. Donc toi dans cette situation, tu n'as plus vraiment de place. Tu dois être là parce que tu travailles dans cette entreprise mais elle est préoccupée par des choses bien plus graves. Donc elle n'a pas la disponibilité à t'accorder comme tu le voudrais. On peut lui reprocher tout ce que l'on veut mais si on commence à comprendre ce qu'il se passe chez elle, tout devient plus simple. On va faire preuve du coup, de compassion pour elle, on va arrêter de l'agresser avec notre attitude qui est une attitude de demande à laquelle elle ne peut pas répondre. Sinon, je vais la forcer au conflit parce qu'elle va être excédée et finir par réagir de façon brutale, agressive. Et finalement c’est moi qui l'aurai déclenché par mon ignorance, par ce désir que j'ai de vouloir obtenir les choses.

La compréhension, l'intention sont des notions ancrées dans notre cerveau au niveau du cortex préfrontal.

Cette zone s'active quand on commence à faire tout ce qui est en relation avec l'équanimité.


Deuxième partie : la stabilité de l'esprit

On doit comprendre que toutes les choses sont une sorte de flux permanent que l'on n'a pas toujours la possibilité de contrôler, de maîtriser. On va devoir accepter ce flux, accepter que les choses vont se transformer régulièrement, accepter qu'elles ne sont pas permanentes, accepter qu'elles sont liées les unes aux autres, que tous ces éléments nous amènent à ne pas être dépendant d'une forme de stabilité que la vie ne peut pas nous offrir.

Croire que tout est durable et stable, est le meilleur moyen de souffrir beaucoup, accepter que les choses ne le sont pas est le meilleur moyen pour souffrir moins.

Le fait de travailler sur l'équanimité permet de générer au niveau du cerveau un espace qui est très extensible en fonction des gens, qui va être utilisé par la conscience pour pouvoir travailler sur les situations que l'on va être amené à vivre. Quand on ne travaille pas sur l'équanimité et que l'on n'a pas cette notion à l’esprit, il n'y a aucun espace qui serait disponible pour cela. Il va naître et se développer uniquement parce que nous amenons cette notion dans notre cerveau.

Sans rentrer dans les détails techniques, on se rend compte qu'en travaillant sur l'équanimité, vous avez des ondes gamma qui vont passer dans toutes les aires cérébrales. Des milliards de neurones vont se mettre en activité tous ensembles, et vont décharger à raison de 30 ou 80 fois par seconde des tas d'informations. C'est un véritable édifice complet qui va prendre la place du cerveau primaire et qui va agir à sa place immédiatement. C'est ce qui nous permet de mieux comprendre comment les sages peuvent réagir différemment de nous, notamment face aux différentes situations courantes de la vie.


C'est cette pratique régulière qui les amène à ne plus avoir de dualité face à une situation. C'est toujours cette partie qui va agir parce qu'elle a pris beaucoup de place dans le cerveau. Elle s'est installée, elle a fini par prendre position et ça ne peut pas se faire sans ce travail que vous devez accomplir vous-même. Ça ne peut pas venir tout seul de l'extérieur.


Une autre partie importante, le système de réponse au stress qui nous amène à avoir une sorte de cercle vicieux. Lorsque vous subissez du stress ou une situation difficile, votre corps s'active : augmentation du rythme cardiaque, les mains moites, le souffle change, on transpire. Dans une situation difficile tout le corps se met à réagir dans tous les sens. A partir de ce moment votre système limbique analyse les changements du corps comme une menace et il déclenche d'autres réactions pour pouvoir vous préparer à réagir à cette menace. On s'est aperçu que toutes ces réactions ont des effets jusque dans les muscles et le squelette. Toutes les parties de nos cellules vont être liées à ce déclenchement d'informations et ça peut paraître logique.

Si vous décidez de fuir il faut que vous ayez à disposition les muscles, qu'ils soient prêts. De l'énergie va aller au niveau des muscles pour vous préparer à fuir. Une tension va vous prédisposer à cela. Si vous avez décidé de vous battre, ce sont d'autres réactions qu'il va falloir mettre en place et donc ce système limbique envoie toutes les contractions qu'il va falloir pour que vous soyez le plus dur possible.

Chez les animaux, certains se transforment complètement, physiquement à partir du moment où ils ont décidé de se battre. Un chat en colère vous voyez tous les poils se hérisser. C'est son système limbique qui déclenche cela. Il y a une situation difficile pour lui, il va se faire le plus effrayant, le plus grand possible, pour gagner la partie par ce moyen-là. On réagit de la même façon. Ce cercle vicieux peut se modifier uniquement par notre conscience. S’il n'y a pas de conscience, c'est lui qui va décider de ce que l'on va faire et l'on va réagir en fonction de ce qu'il a envoyé comme message.


On a aussi parlé du système nerveux parasympathique, qui fait office de pompiers. Ils éteignent le feu chaque fois qu'il y a dangers et réactions aux dangers. On active les pompiers quand on pratique la relaxation, le scan corporel, la respiration, l'apaisement de l'esprit... Cet entrainement à l'équanimité nécessite que vous ayez un cadre, un peu de relaxation, de tranquillité, pour pouvoir doucement l'installer dans votre esprit. Il faut le faire sous cette forme là et en le faisant régulièrement vous allez obtenir un certain nombre de fruits qui seront utilisables de plus en plus facilement. Je vous répète qu'au départ ce n'est pas le fonctionnement logique de notre cerveau. Par conséquent si on veut vraiment en avoir l'utilisation facile, il va falloir régulièrement le mettre en pratique et ne pas attendre d'avoir des résultats tout de suite facilement. Ce n'est pas parce que j'ai décidé "ça y est, je vais être équanime" que c'est passé, acquis. Ça dépend d'une véritable démarche personnelle, d'une pratique qui peut apparaître ingrate parce qu'on n'a pas toujours les résultats aussi vite que ce que l'on voudrait. Chez nous on se lasse très vite, on part vite dans le jugement. « Ce truc-là, je l'ai fait 5/6 fois et ça ne m'apporte pas grand-chose. J'arrête et je vais faire zumba et après je ferai encore autre chose… » Ce n'est pas ainsi qu'il faut agir. Il faut s'installer dans quelque chose sans attendre de résultats et vous les obtiendrez peut-être même sans vous en rendre compte. Ce sera parfois les autres qui vont le remarquer avant vous-même mais ne soyez pas attaché à cela. Avec le temps l'équanimité va se transformer en une vraie tranquillité intérieure. Elle va se mêler de plus en plus à votre vie quotidienne et elle va vous apporter presque de façon insidieuse, sans réelle conscience, des changements qui peuvent paraître insignifiant au départ mais qui vont prendre énormément de place avec le temps si vous donnez une chance à cette notion-là.


Lorsque l'on va briser ce lien entre les tonalités affectives, d'un côté " j'aime" de l'autre "je n'aime pas", "je veux garder les choses qui me plaisent et qui sont agréables et puis je n’en veux pas et je vais repousser tout ce qui est désagréable" Et toute ma vie je vais essayer de fonctionner ainsi. Si vous arrivez à vous installer dans une expérience un peu plus neutre, sans ignorer l'expérience, vous allez pouvoir briser cet enchaînement de souffrance. La voie du milieu dont parlent les bouddhistes depuis très longtemps, est une forme de liberté acquise au travers de toutes les situations, qu'elles soient agréables ou désagréables, peu importe. C'est une véritable liberté, vous n'êtes plus dépendant que de vos émotions.

Alors comment on fait pour la développer, pour mettre en place cette notion. Il faut bien comprendre que l'équanimité parfaite est un état mental et cérébral peu commun. Ce n'est pas la peine d'aller chercher la perfection dans toutes les situations et de se dire ça ne marche pas parce que cette situation je n'ai pas su la gérer donc l'équanimité ne fonctionne pas. Non il est logique que votre cerveau ait des tendances contraires et vous pouvez par la pratique développer petit à petit des capacités de réactions appropriées de plus en plus élevées au travers de cela tout en acceptant, les échecs, les erreurs et les incapacités momentanées à utiliser cette notion là parce que l'épreuve est trop difficile pour vous.


- Le premier élément est la compréhension. Il faut déjà accepter et reconnaître que les attentes que l'on peut avoir, les récompenses que l'on va attendre, sont par nature fugaces. Elles ne peuvent que passer, elles ne sont pas durables. En général elles sont moins extraordinaires que ce que l'on peut projeter. Plus on attend quelque chose, plus on y met du poids, plus on peut être déçu parce que les choses se passent rarement comme on avait envie. Les réunions de famille en sont souvent un bel exemple. On a des attentes, on aimerait que les choses se passent comme ci, que l'on me dise ça, et ça ne se passe pas de cette manière. On a du coup les querelles, les conflits, les déceptions, les phrases qui sont parties trop vite et les cassures qui vont durer des vies entières pour des petits détails de rien du tout liés à nos attentes, à nos désirs. Dans le même temps, il faut accepter que les expériences douloureuses que l'on a à vivre sont elles aussi transitoires, qu'elles sont moins atroces que ce que l'on a pu imaginer.


Elles peuvent être difficiles, mais il faut porter attention à la nature profonde de cette épreuve et aux éléments surajoutés qui vont augmenter cette souffrance. NI LE PLAISIR, NI LA DOULEUR NE MÉRITENT QUE L'ON SE LES APPROPRIE, QUE L'ON S'IDENTIFIE À EUX. Il n'est pas utile de s'identifier à un moment agréable non plus. Chaque évènement est prédéterminé par beaucoup de facteurs. Si vous décortiquez chaque situation de votre vie, vous allez constater qu'il y a un tas d'interactions qui vont amener à ce que les choses se passent ainsi. Donc vous ne pouvez être tenus responsable de toutes les interactions, çà ne dépend pas de vous. Ça dépend d'un tas de facteurs, et vous ne pouvez pas tout maîtriser. Par conséquent on pourrait se libérer de cela aussi, plutôt que d'aller chercher les raisons qui vont me faire culpabiliser dans toutes les situations, et là nous sommes assez champions dans cette démarche. On pourrait s'en libérer parce que beaucoup de choses ne dépendent pas de nous. C'est un orgueil extraordinaire de croire que l'on peut tout gérer. Que voulez-vous faire pour contrôler complètement la vie de votre enfant, ce n'est pas possible. On va tout faire du mieux que l'on peut, mais il va vivre dans d'autres endroits, avec d'autres influences, avec des gens qui vont lui donner d'autres informations. De là il va changer son état d'esprit, ses idées, il va peut-être penser différemment de vous et ça ne dépend pas de vous. Pourtant beaucoup de gens me disent "je lui ai surement donné une mauvaise éducation". C'est à dire je m'attribue tout et tout est de ma faute : si mon enfant n'est pas bon c'est parce que j'ai été mauvais. Mais c'est de l'ORGUEIL et il faut en prendre conscience. Je ne peux pas tout gérer, je dois accepter que la vie est faite de choses qui s'imbriquent les unes aux autres et que je ne suis qu'un élément dans cet ensemble.


Tout cela doit vous amener à une compréhension qui vous donne la certitude que les choses se sont passées comme cela. Elles ne pouvaient pas être différentes dans les évènements qui se sont succédé. Ce n'est ni du fatalisme, ni du désespoir. On va pouvoir essayer systématiquement, dans toutes situations d'y mettre le meilleur de soi, en espérant que ça puisse modifier notre présent et éventuellement notre futur et accepter toutes les modifications qu'il pourra y avoir avec, parce que finalement ça on ne le maîtrise pas. Il n'y a pas de raison de s'y attacher. Il ne faut pas oublier que la plupart des éléments qui façonnent notre avenir, ne sont pas tous entre nos mains, donc on fait tout correctement et parfois ça se passe mal. Vous essayez de faire tout bien et pourtant ça ne va pas. Vous essayez de recevoir les gens comme il faut, vous vous appliquez et vous attrapez un verre qui se casse. Vous avez un projet, vous y mettez toute votre énergie, il échoue. Vous voulez rester en bonne santé, avoir une hygiène de vie parfaite, pas de lait, pas de micro-ondes...

- vous vous vaccinez contre la grippe et vous l'attrapez...ou le cancer ou toutes ces maladies qui peuvent arriver. Vous essayez d'être gentil avec tout le monde et pourtant vous avez un chef, un patron, un collègue qui vous déteste. Il vous faut aussi ACCEPTER CELA parce que ça fait partie de notre vie.


L'équanimité c'est ne pas s'attribuer ou attribuer aux autres tous les torts systématiquement mais, rester au centre. Il existe un tas de conjugaison d'éléments qui font qu'à ce moment-là, ça s'est passé ainsi. Mais si vous fixez ce moment vous ne lui donnez aucune chance de se transformer. Et vous êtes contre nature, parce que la nature des choses, c'est qu'elles sont obligatoirement en perpétuelle transformation. Si voulez que ça change, changez-vous vous-même. C'est déjà un élément que vous pouvez modifier et c'est peut-être le seul dont vous disposez. Et vous verrez bien ce que cela va engendrer comme conséquences. C'est aussi simple que cela, sans être attaché aux résultats. Mais changez- vous vous-même et vous constaterez des changements globaux, parce qu'un seul petit changement va avoir des tas de ramifications et de conséquences. Vous pourrez peut-être changer toute votre vie, mais vous n'empêcherez pas que parfois il y a des choses qui ne se passent pas bien et finalement ce n’est pas aussi important que cela si on l'accepte dès le départ. Quels sont les principaux objectifs à respecter afin de rester dans l'équanimité.

Le premier objectif est de s'affranchir des désirs irrépressibles, des choses qu'on a vraiment envie d'obtenir ou de voir se réaliser. Quand on a des attentes importantes on ne peut qu'avoir de la souffrance associée. Donc il vous faut être capable très vite de voir dans votre esprit que vous avez des attentes.

Par exemple, les attentes par rapport aux études que vont faire nos enfants ou leur carrière professionnelle.

On peut avoir beaucoup d'attentes, on les projette en bloc sur les enfants. On va un peu les écraser avec cela, ils vont se sentir obligés pour nous faire plaisir de répondre à ces attentes, parce qu'il y a beaucoup de pressions. Comme dans ce film BILLY ELLIOT, l'histoire se passe en Grande-Bretagne, dans un endroit rural. Les types sont des durs et le gamin ne veut pas faire boxe mais danse. Ça pose problème parce que son père n'a pas vraiment pas envie de l'écouter. Quand l'enfant s'exprime on le fait passer pour un malade, donc il n'est pas facile d'être soi-même dans un endroit où il y a beaucoup de pressions. Ce sont les attentes de l'extérieur qui poussent et on ne laisse pas les enfants libres de s'exprimer et de se réaliser. Un enfant qui veut faire du violon ou du tuba, on ne sait pas vers quoi il va aller. En même temps pour composer un orchestre, il faut bien de multiples instruments et si son bonheur est là. Mais ça, on n'y a pas pensé, on ne l'a pas mis dans la balance. Nous ce que l'on aimerait, c'est qu'il soit riche, ce n'est pas la même chose. Et quand il est riche s’il n'est pas heureux, on s'en fout parce que nous on a fait notre travail. On s'est fait piéger et on a piégé notre enfant avec.

Donc comprendre notre mécanisme c'est savoir que l'équanimité c'est de se débarrasser de ces désirs irrépressibles vis à vis de nous-même et des autres.


Si on réactive régulièrement cette intention d'être bien conscient de toutes les tonalités affectives qui démarrent dans chaque situation, on va s'en libérer petit à petit, écouter nos émotions, essayer d'observer : "comment je réagis, pourquoi je réagis ainsi, est ce que c'est affectif ?" Si c'est affectif essayer de vous élever un tout petit peu plus, essayer de vous débarrasser de cette partie-là, de trouver des pensées plus neutres . Cela va vous permettre d'accepter la situation telle qu'elle est sans forcément interagir par vos émotions mais interagir par quelque chose de plus neutre.

Ensuite on a la stabilité de l'esprit. Par cette pratique régulière votre esprit va devenir plus stable, vous vous trouverez plus facilement au centre de toutes les situations, c'est à dire une sorte de tonalité plus neutre. Les tonalités agréables ou désagréables entrainent une très grosse activité cérébrale, beaucoup plus importante parce qu'elles comportent davantage de choses auxquelles il nous faut penser et réagir.

Si ça nous plait, il faut penser et projeter un tas de choses, regardez quand les gens disent "si je gagne au loto" et ça part tout de suite. Vous avez des tas d'éléments qui apparaissent avec beaucoup de désirs "je ferai ci, ça, pas ci, pas ça" ça va très vite, on sent en nous que ça peut venir très rapidement.

Si vous ne voulez pas quelque chose, c'est pareil on a des tas de moyens pour se protéger, pour essayer d'éviter, de contourner. On sent que ça va vite et que notre cerveau a besoin de beaucoup d'informations, beaucoup d'activités pour pouvoir nous donner ces informations. Si vous êtes dans la partie neutre, ça active beaucoup moins le cerveau qui va être plus au repos. Comme notre cerveau a naturellement tendance à négliger tout ce qui est neutre et à fonctionner avec ce qui est agréable ou désagréable, il va nous falloir au départ faire un effort conscient pour nous installer dans la voie du milieu parce que spontanément il ne va pas le faire. C'est à ce moment que c'est le plus difficile dans la pratique sur l'équanimité. On se trouve parfois démuni parce que toutes les informations que nous amènent notre cerveau, ne vont pas dans ce sens-là. Comme on a fini par avoir l'impression que notre cerveau c'est nous, on a tendance à l'écouter systématiquement. Depuis longtemps on écoute ce que nos premières pensées nous disent. Pour ne pas agir ainsi il va falloir un véritable effort, savoir que cela va venir, savoir le cataloguer, l'étiqueter et ne pas l'écouter. Ce n’est pas si simple que cela, c'est une démarche inhabituelle mais porteuse d'énormément de sensibilité différente. Vous allez stimuler dans le cerveau des zones qui pour l'instant n'ont pas beaucoup d'activités et qui vont se développer jusqu'à prendre toute la place. Il n'y a pas une seule situation qui ne pourra pas être induite par ce travail. Il vous faut sensibiliser régulièrement votre esprit à tous ces aspects, il finira par accepter de plus en plus facilement la présence de cette notion. Votre cerveau va naturellement se développer, faire de l'espace pour que ces notions puissent s'installer de façon durable. On voit bien que c'est la transformation de la nature. Si vous voulez avoir une perle dans une huître il va falloir mettre un corps étranger qui va déclencher tout un tas de processus dans l'huître, qui va essayer de l'isoler en fabriquant une coque qui devient la perle. Donc corps étranger = tout un tas de réactions. Pour nous c'est pareil si on met des notions comme l'équanimité à l'intérieur de notre vie, petit à petit notre cerveau va se modifier structurellement parce qu'il faut de la place pour cela. On aura accès de plus en plus facilement à ces notions là, ce qui va nous donner une véritable stabilité.


Après il y a quelque chose de très simple mais aussi de très complexe dans les premiers enseignements sur lesquels j'ai buté. C'était : "vois la vie comme un rêve". J'ai eu du mal parce qu'il me semble que l'on fait la différence entre un rêve et la vie. Ce n’est pas pareil. Pourtant quand vous rêvez c'est vraiment réel. On a l'impression d'y être mais quand on s'est réveillé, on s'apaise et l'on se dit ce n'était qu'un rêve. Nous on se libère très vite de cela, pas les tibétains. Quand ils font un rêve difficile ils sont perturbés, exactement comme ils étaient dans la journée. Ils ont les mêmes réactions qui sont liées au message du rêve. Ce rêve n'est pas là pour rien, il leurs donne des indications. Et si cela a été très dur pour eux, ils sont très perturbés, alors que nous on sait apparemment faire la différence entre les deux. En même temps on sait que le rêve est fugace, qu'il passe et qu'il disparait comme cela. Quand on m'a fait travailler sur cette notion « VOIS LA VIE COMME UN RÊVE », cela signifiait qu'il me fallait faire confiance à d'autres valeurs que celles sur lesquelles je m'étais appuyé. Un jour on m'a dit : "LES PENSÉES NE SONT QUE DES PENSÉES, LES SONS NE SONT QUE DES SONS, LES SITUATIONS NE SONT QUE DES SITUATIONS, LES GENS NE SONT QUE DES GENS" c'est à dire ça passe dans tous les sens.


Par moment c'est facile, d'autres c'est difficile, agréables, désagréables mais en définitive ça passe. "tu sais dans l'immensité du ciel tu as des étoiles filantes qui passent mais elles ne modifient pas le ciel" oui c'est vrai et dans notre vie il y a des tas de choses qui passent, mais ça ne devrait pas modifier la structure même de notre vie. Ça ne devrait pas déstabiliser systématiquement parce que finalement ça passe et oui quoi qu'il arrive ça passe, même les douleurs les plus importantes passent. Tous les gens qui ont eu vécu des guerres, qui ont été blessés, qui ont eu des amputations délicates sur les champs de batailles, ça passe. On ne garde pas la sensation de la douleur toute sa vie même si ça a été très élevé. Cela ne peut que passer. Donc il faut mettre cette notion "ça passe" à l'intérieur de tout ce que l'on est en train de vivre. Cela va apaiser, rendre moins dur, moins difficile, il y aura tout de suite moins de souffrance.


Ensuite on va essayer de rentrer dans une forme de tranquillité d'esprit. Un maître zen avait dit "la grande voie ne pose pas de problème pour celui qui n'a pas de préférence" c'est à dire on peut tout obtenir si l’on n’a pas d'attentes. Effectivement si vous n'avez aucune attente tout ce qui vient, est accepté. Ça ne peut qu'aller, c'est facile et finalement à quoi bon refuser ce qui va nous arriver. On n'a pas le choix. Quand on a un enfant, je me souviens quand notre fille Manon est venue au monde, j'avais écrit un petit texte parce que je venais de comprendre en voyant cette enfant que mon désir était de la protéger et que je n'en n'avais pas la capacité, parce que si elle devait avoir une maladie et partir avec je ne pourrais rien faire. Donc on a ce désir de protéger notre enfant durant toute notre vie. C'est faux et avec cela je peux souffrir toute ma vie, parce que chaque fois qu'il va lui arriver quelque chose je vais être dévasté. Donc, si on accepte les événements tels qu'ils se présentent , c'est plus naturel, plus logique avec moins de souffrance et ça va mieux. Mais allez dire cela à toutes les mères possessives du monde, il n'y en a aucune qui est d'accord avec moi. Je me suis souvent accroché parce que l'on me dit « non je ne suis pas d’accord, moi mes enfants je les aime ». Ce qui veut dire que l'autre n'aime pas ses enfants ? Si je parle de non-attachement, on me dit : « tu n'aimes pas tes enfants parce que moi je suis attachée donc je les aime ». C'est un non-sens et une source importante de souffrances. En acceptant de se libérer de ses désirs , de ses préférences, nos actes vont petit à petit être amenés par d'autres guides, d'autres valeurs. Se dire que l'on peut envisager de passer sa vie en pensant aux autres plutôt qu'en pensant à soi-même c'est aussi un moyen de vivre. Ça peut être tenté et nous permettre de découvrir des tas de choses que l'on n'aurait jamais découvertes et ça change complètement tout.


Avec un ami François, on a beaucoup travaillé dessus et l'on a fini par avoir une expression : "moi tout me va, et rien ne me manque", " où va-t-on, tout me va", "qu'est-ce qu'on mange, tout me va", "on sort, on ne sort pas, tout me va»…. On est dans l'acceptation de tout. Le plus important est que l'on soit ensemble et cela prend toute la place. Donc peu importe ce qu'il va se passer, on a passé des week-ends entiers à ne rien faire et on était ravi. Il m'est arrivé dans des moments de très grande fatigue d'arriver chez François pour passer le week-end chez lui. Quand il a vu ma tête, il m'a dit "va te coucher". J'ai passé le week-end à dormir chez lui et je suis reparti. Entre nous on appelle cela "anticalcaire", pas d'encombrement avec des pensées, " pourquoi est-ce qu'il vient chez moi si c'est pour dormir, bonjour le week-end, ce n’était pas la peine, moi j'avais préparé à manger..." NON ça c'est du calcaire pour vous pourrir la vie. Et ça marche à chaque coup. Alors que de se dire « il était fatigué, chez lui il est peut-être prisonnier d'un tas de sollicitations, alors je vais lui créer une bulle et dedans il va pouvoir se reposer ». François m'a fait couler un bain mousseux, fait un massage, fait tout ce qu'il pouvait pour que je reparte détendu, c'était formidable. Voilà comment on peut changer les choses, elles ne se passent pas du tout comme prévu mais c'est génial de pouvoir s'adapter et je garde un excellent souvenir de ce moment, parce qu'effectivement, j'étais sensé faire des soins à chacun et je me trainais pour aller jusque-là bas. Finalement je n'ai soigné personne, on s'est occupé de moi et c'était vraiment ce qu'il me fallait, et, ce sont des gens qui n'ont pas d'attente qui peuvent faire cela.

C'est un magnifique cadeau que la vie vous fait, c'est une autre façon de voir les choses. Ce sont des amitiés comme celles-là qui durent depuis plus de 27 ans, parce qu'il n'y a pas d'attente donc pas de dispute.


Quelques notions importantes : on appelle cela " les 8 vents terrestres" dans le Bouddhisme, les mots de la vie, l'opposition entre obtenir les plaisirs et les souffrances, c'est à dire ce qui est agréable et désagréable, les louanges et les reproches, les gains et les pertes, la gloire, la célébrité, la reconnaissance et la honte de ne pas être reconnu ou d'être discrédité, de ne pas être apprécié à la valeur qu'on voulait. Quand on dit : « ne pas être apprécié à sa juste valeur ». Qui pose la juste valeur ? Qui pose le niveau ? C'est nous à chaque fois. Est-ce que les autres mettent le niveau au même endroit ? Certainement pas donc si je ne mets pas de niveau c'est encore plus simple, on n’appréciera pour ce que je suis. Si lui me trouve bien, je n'en deviens pas dépendant. S’il ne me trouve pas bien, je n'en serai pas affecté au-delà du raisonnable . Ce n'est pas cela qui est important. Ce qui est important c'est comment je vais me comporter par rapport à lui et que j'essaye éventuellement de modifier mes attitudes à chaque fois qu'elles seront dictées par les émotions, me débarrasser de tout ce qui me fait penser : je veux, je ne veux pas, du plaisir, de la souffrance, des louanges, des reproches, des gains, des pertes, de la gloire ou de la honte.


Pour résumer : l'équanimité n'est pas le terme le plus simple à comprendre, mais sincèrement elle n'est pas difficile à mettre en place. Il faut persévérer. Une partie d'entre vous va essayer de se concentrer quelques temps sur cette notion, mais dans dix ans, qui aura persévéré sans relâche? Peut-être un seul d'entre vous. C'est l'expérience qui me fait parler ainsi. En occident tout le monde est d'accord mais pour pratiquer en continu, pendant des années , là on manque d'entrain. Pourtant c'est ce dont on a besoin, et c'est la solution. Samedi j'expliquais qu'il faut de l'énergie pour faire les choses mais ne pas se disperser au profit d'activités qui vous empêchent de rester concentré sur l'essentiel. On est tellement sollicité, tellement de choses à faire, les activités, les sorties...qui prennent beaucoup de temps. Quand je demande de faire 10 minutes de méditation, on me dit qu'on n'a pas le temps. Alors dommage, continuer à épuiser votre énergie dans toutes les directions, puisqu'elles vous semblent plus importantes. Et quand les problèmes arrivent, prenez-les de pleine face, retrouvez-vous par terre et téléphonez-moi. Si j'ai du temps j'essaierai de voir ce que je peux faire. C'est dommage parce que vous auriez pu faire une grande partie vous-même, tout seul sans vous retrouver par terre. Je continuerai à la répéter, parce que je suis certain que c'est la voie de la sagesse.

 
 
 

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