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Méditation du lundi 10 mars 2014

  • associationtaiyang
  • 10 mars 2014
  • 16 min de lecture

La séance débute par un échange et une mise au point sur les outils que nous avons à notre disposition pour avancer entre autre sur le chemin de la connaissance de notre cerveau. Nous avons le site sur lequel tous les cours vont être retranscrits.


Aujourd’hui il faut se rendre compte que par nos pensées on peut avoir des quantités infinies de source de difficulté, de complications dans notre vie, de souffrances inutiles uniquement par nos pensées, parce qu’elles sont très souvent dirigées par une forme d’avidité, par un besoin que l’on a d’exister, par cet EGO dont on a commencé à parler, qui a envie d’être en avant et qui force tous les passages pour pouvoir être tout le temps le premier.

On a vu aussi que dans notre cerveau, les éléments les plus puissants sont ceux qui nous amènent à des pensées négatives. Lorsqu’on regarde l’anatomie du cerveau, on s’aperçoit que cette amygdale dont on a déjà parlé, est placée dans l’ordre des informations électriques qui arrivent jusqu’au cerveau.

Elle est placée en premier et l’hippocampe est juste derrière c’est-à-dire que l’amygdale fait comme une porte. Les premiers éléments, les premières informations que vous allez avoir vont passer par l’amygdale avant d’atteindre l’hippocampe. Il n’y a pas d'autre alternative. choix. On sait très bien que cette amygdale a tendance à nous exagérer les situations. On va tout voir de façon excessive parce que c’est la première information qui nous arrive. Ensuite si on arrive à passer au-delà , on va pouvoir relativiser et se situer.

On a un axe neural dans le cerveau qui part de juste après la moelle épinière qui se trouve en dessous du cerveau et qui va monter jusqu’au sommet du cerveau. Donc vous avez toute une partie d’informations qui va aller d’une région à une autre. Plus ces informations ont des chances d’aller le plus haut possible et plus on va pouvoir prendre du recul sur les situations et relativiser. Si on arrête tout dans la première partie, il n’y a rien qui va. Ce sont des situations qui ont tendance à nous écraser parce que le poids de ce que l’on est en train de vivre nous semble trop élevé et l’on n’arrive pas à se sortir de là, à aller un peu plus loin. Donc dans le langage courant on dit prendre de la distance, ou de la hauteur. Au niveau du cerveau cela veut dire faire remonter l’information le plus haut possible, dépasser cette première porte d’entrée qu’est l’amygdale qui empêche d’aller plus loin. Parce que si elle bloque, elle bloque toutes les informations, elle rassemble tout et finalement cela ne va pas plus loin.

Vous pouvez tourner en rond pendant des années, voire des vies entières autour d’un problème qui vous a semblé majeur et dont vous n’arrivez pas à vous défaire, alors qu’il est possible de se défaire d’un problème même majeur. Ça c’est la première partie.


La deuxième c’est la rapidité de fonctionnement de notre esprit et de notre parole. C’est très rapide, beaucoup trop rapide pour qu’on puisse sans conscience le contrôler. J’étais samedi avec un lama, qui a fait un très bon enseignement. Il y avait une dame qui portait un petit bébé dans ses bras et qui semblait avoir du ventre. Il l’a regardée et comme c’est un lama tibétain, il lui a dit « encore bébé ? » en pointant son ventre. Et la dame a fait « non, non, non, c’est juste que je n’ai pas encore perdu mon ventre » Et lui, il a frappé sa bouche pour dire PAROLES TROP RAPIDES. Voilà ça part très vite. On pose des questions comme cela par soucis mondains parce que l’on fait de la conversation, parce que c’est bien de remplir. On a peur des vides……. On a des tas et des tas de paroles. On ne peut pas compter combien de mots on arrive à dire dans une journée. C’est impossible, ça se compte par dizaines, centaines de milliers. Dans le lot, est-ce-que tout était indispensable ? Et est-ce que l’on est sûr de n’avoir blessé personne avec tous ces mots ? Pas certain, cela va des fois tellement vite. Donc cette connaissance et ce contrôle que l’on pourrait avoir de notre esprit va nous éviter aussi beaucoup de dégâts collatéraux.


J’ai quelqu’un qui m’a envoyé un message la semaine dernière «moi, j’aimerai bien savoir si il est possible de temps en temps de faire des vacances de la pleine conscience ? » C’était bien comme question, j’ai bien aimé. Il me dit juste se laisser flotter comme cela et puis on fait vacances un peu,parce qu’il faut toujours tenir sa conscience et son esprit en laisse et que c’est un peu difficile, et fatiguant. Les vacances de la pleine conscience vous les connaissez ? C’est votre vie depuis que vous êtes tout petit. Par contre j’ai dit que je ne savais pas ce que c’était, les vacances de la pleine conscience. Pour moi les vacances c’est depuis que je pratique la pleine conscience. C’est là qu’on trouve effectivement le repos parce que tant que l’on n’est pas dans la pleine conscience c’est la galère et tout le monde le sait. On sait très bien que c’est quelque chose qui est réel. La difficulté ce n’est pas la pleine conscience, c’est la non conscience. Il nous semble que parce que depuis des années on a fonctionné sans pleine conscience, cela ne demande plus un effort, ça se fait automatiquement. Se mettre en colère ne demande aucun effort considérable puisque ça vient tout seul. Être blessé, fâché, mécontent dans une situation, ça se fait tout seul, c’est évident. Ce qui est difficile à vivre et qui nous fatigue, ce sont les conséquences au bout du compte. Quand vous avez la pleine conscience, vous évitez cet agissement, ce fonctionnement, et donc vous évitez les conséquences. Et là ça devient effectivement des vacances, mais c’est très subtil. Il suffit de quelques pensées pour que vous puissiez amener déjà une transformation dans votre cerveau.


Exemple : «Pour Noël je ne peux pas voir ma soeur mais je vais quand même l’inviter sinon cela va faire des histoires » voilà le genre de pensées que l’on peut avoir. Vous êtes déjà foutu parce que dans votre esprit vous avez déjà mis «je ne veux pas, je ne peux pas, ça ne me plait pas … mais je vais faire quand même, je vais me forcer parce que ….. Et finalement c’est moi qui fais les efforts et l’on verra bien. Il y a intérêt à ce qu’elle soit sympa parce que si elle fait une histoire, je lui rentre dedans»

Tout cela est inclus dans ces quelques pensées que vous avez pu avoir. Mais les pensées ne les ayant pas exprimées, vous avez le sentiment qu’elles n’existent pas. C’est faux, elles ont déjà des conséquences dans votre esprit, et dans votre corps. Tout serait différent, si vous aviez décidé de donner tout ce qui est possible afin que votre soeur soit bien. C’est complètement différent, c’est pas du tout la même pensée que vous allez installer, qui n'ira pas dans la même partie du cerveau. C’est-à-dire que là vous avez réussi à passer la porte de l’amygdale, vous allez plus haut et d’un seul coup ça se transforme.

Vous voyez sur une situation que tout le monde comprend, c’est très simple. Je disais hier à mon épouse, «attention les pensées, attention les pensées ». Juste les pensées, ça suffit pour que quelque chose en nous se transforme. Juste une pensée, même si l’on a rien dit, on ne l’a pas encore exprimé, c’est quand même palpable, c’est quand même là. Et dans la relation entre les gens, vous savez très bien que même si les gens n’ont pas toujours exprimé, des fois on sent quelque chose de pas bien, de pas bon. L’ami de notre fille est agriculteur. Il a pris un stagiaire avec lequel tout se passe bien, tout est parfait. Et puis un autre agriculteur est arrivé avec un tracteur et a arraché toute une partie des tuyaux pour arroser le jardin. Quand il arrive le matin tout est démoli, et lui il sent la colère qui monte parce que ça perturbe complètement son programme. Contre qui il va se mettre en colère ? Il n’y a que le stagiaire. Il sent que ça monte, il ne veut rien dire parce qu’il ne veut pas engueuler le stagiaire qui n’est responsable de rien. Mais il est quand même très énervé, il essaye de se contrôler, il fait sa journée comme il peut. Quand le stagiaire a fini son stage, il lui dit que c’était très bien, que ça s’est bien passé. L'agriculteur demande au stagiaire si il a des critiques à formuler. Et là le stagiaire lui parle de cette journée-là. Tout était très bien mais cette journée là c’était bizarre. Il n’avait rien dit, il avait retenu sa parole. Et quand même le stagiaire a senti que c’était bizarre, qu’il y avait un truc pas habituel. Il y a quelque chose avec cette colère qu’il avait à l’intérieur, qu’il n’a pas sorti mais qui était quand même présente. Vous n’avez pas besoin de la parole pour déjà transformer votre attitude, la pensée suffit.


C’est très important de capter cela, la pensée suffit. Si vous avez des pensées positives en permanence, vous allez transformer toute votre vie. Si vous gardez des pensées négatives tout en essayant de dire des paroles positives, finalement vous trichez avec vous-même et c’est peut-être le pire. C’est ce que j’appelle les doubles personnalités c’est-à-dire une sorte de schizophrénie permanente que l’on a parce que l’on fait partie d’un groupe de gens qui sont très gentils. C’est très bien et puis là maintenant on va dire que l’on est dans la pleine conscience, on se fait plaisir. Ça c’est ce que l’on essaye de donner comme image. Dès que je rencontre des gens, je veux être conforme à cette image. C’EST ENCORE DE L’EGO. C’est l’ego qui crée un nouveau schéma, toujours pour se faire plaisir. Et la réalité derrière, elle apparait quand vous avez un problème, quand quelqu’un vous a agressé, quand il y a une situation conflictuelle. Là, la réalité apparait. Et quand il y a la jalousie et toutes ces émotions, d’un seul coup, on s’aperçoit que ce n’est plus du tout en adéquation avec ce que l'on essaye de donner comme image. J’ai beaucoup de gens qui me disent : «oui mais là dans ces situations, c’est quand même pas pareil parce que tu te rends compte, tout ce qui m’est tombé dessus » Oui mais ça c’est la vie, c’est Samsara. Et tout ce que vous apprenez ici n’a d’utilité que quand vous avez des problèmes. Parce que quand tout va bien, franchement, vous n’avez besoin de rien. Il suffit que vous ayez à boire, à manger et puis ça ira bien. Mais quand ça ne va pas, c’est à ce moment que l’on est content d’avoir des outils pour pouvoir les utiliser. Vous voyez que c’est assez subtil, que ça nécessite une certaine discipline.


Donc l’étude qu’il va nous falloir faire, c’est l’étude de savoir comment pouvoir augmenter notre force intérieure, étudier comment pouvoir motiver notre esprit et notre cerveau pour créer des schémas qui seront intentionnels, c’est-à-dire j’aurai l’intention de modifier des choses dans mon esprit et comment est-ce que je vais pouvoir maintenir ces schémas. Les choses ne se font pas en une fois. Mais le cerveau c’est tout un réseau de neurones, on l’a déjà vu, qui permet de pouvoir avancer de façon plus ou moins dynamique et consciente dans notre vie. Les choix que vous faites sont inconscients ou conscients. Les choses vous les subissez ou vous décidez d’être acteur. Si vous décidez d’être acteur, alors vous allez prendre les éléments qui vous semblent justes et bons pour vous et pour les autres et vous ne les lâchez plus. C’est ça être acteur. Lorsqu’on joue une pièce de théâtre, on vous donne un rôle et on vous demande de pouvoir vous fondre dedans. J’entendais une cantatrice d’opéra qui disait que quand elle chante l’opéra, elle interprète souvent des histoires dramatiques. Par moment elle est prise par le rôle à un tel point, qu’elle a l’émotion du personnage qui commence à l’envahir : sa voix se met à trembler, elle n’arrive plus à l’avoir aussi parfaite qu’il faudrait. Vous voyez comment on peut se fondre complètement dans le personnage pour devenir un personnage qui est pourtant fictif mais qui prend une réalité.

Vous devez être conscient de ce que vous avez envie de construire, de ce que vous avez envie de mettre en place dans votre vie et vous approprier tous ces éléments-là. Si on veut vivre avec l’idée d’assouvir tous ses désirs, ma foi, si on veut vivre en étant le meilleur partout, tout le temps, c’est un choix. Si on a décidé qu’on sera celui qui gagne le plus d’argent, c’est un choix. Il y en a d’autres. Ce n’est pas parce que nos parents nous ont dit "il faut que tu travailles, que tu gagnes beaucoup d’argent….." que c’est une obligation ». J’ai connu plus de gens pauvres financièrement et heureux, que de gens très riches et heureux. Alors quel choix on fait ? Des gens riches, j’en ai connu. Ils ont souvent des problèmes à la mesure de leur richesse et des gens pauvres qui sont de véritables sources de bonheur parce que la pauvreté financière ne les atteignait pas. Entre les deux, à vous de trouver le juste milieu. Est ce qu’il faut toujours courir après le plus, toujours plus, toujours plus ? Quand on déjà ce qu’il nous faut pour pouvoir vivre correctement et faire vivre notre famille, est ce qu’il faut encore plus ? Est-ce qu’il ne faudrait pas MIEUX ? au lieu de PLUS ? Est-ce que quand j’ai un choix à faire entre cette profession-là qui me plaît mais où je vais gagner moins d’argent et celle-là qui ne me plaît pas mais je vais pouvoir gagner plus d’argent, quel choix on fait ? En sachant que dans les 2 cas, c’est 20, 30, 40 ans de votre vie, ce n’est pas rien.


On croit toujours que l’on ne peut pas décider, en définitive on peut. Mais il faut accepter des fois de pouvoir reculer, ralentir, de prendre un peu moins, d’avoir moins, perdre en apparence pour gagner en réalité.


Voici les 4 parties du cerveau qui sont très importantes et qui vont gérer toutes nos intentions :

  • la première partie, c’est le tronc cérébral qui appartient au système nerveux central. C’est une partie qui est juste au-dessus des cervicales après la moelle épinière. Le tronc cérébral est juste sous le cerveau. Il est responsable de la régulation de la respiration, du rythme cardiaque, c’est le centre de passage de tout ce qui est fonctionnement moteur et sensitif. C'est aussi le centre de contrôle de la douleur, c’est lui qui fait parvenir des neurotransmetteurs, la dopamine, la noradrénaline au cerveau pour qu’il puisse se tenir prêt à agir. Tous ces neurotransmetteurs font que l’on est toujours prêt à réagir à une situation. Les informations vont d’abord à cet endroit-là. Ça permet de maintenir un niveau d’énergie dans le cerveau qui va nous permettre de pouvoir atteindre nos objectifs. Donc énormément d’activité à cet endroit-là.

  • Ensuite vous avez le diencéphale qui comprend le thalamus, l’hypothalamus qui régulent tous nos besoins primaires, besoins en eau, nourriture…. et nos émotions primaires, c’est la fureur, la haine, la détresse complète…….C’est géré par cette partie.

  • La 3ième partie est le système limbique. Il se développe à partir du diencéphale. On monte progressivement dans le cerveau, là se trouve nos fameuses amygdale et hippocampe. On voit bien que pour avoir de la fureur on n’a pas besoin ni d’amygdale, ni d’hippocampe. C’est une réaction quasi instinctive. C’est quelque chose qui apparait et qui va immédiatement nous envahir sans que l’on puisse vraiment facilement le gérer si l’on n’a pas préparé son esprit à cela. Le système limbique est une sorte de centre de tri, de gare centrale de toutes les émotions. Et avec tout ce que l’on a vu depuis le mois de septembre, vous avez bien compris que tout ce qui passe à partir de l’amygdale, va gérer nos émotions : ça va être positif ou négatif. Mais là on commence à avoir une possibilité d’agir.

  • Dernière partie, le cortex qui est divisé en plusieurs parties. C’est la région qui gère le raisonnement abstrait. On commence à avoir des possibilités de concept, de valeur, de planification, des fonctions plus gérées. C’est-à-dire que l’on est dans la dernière partie, dans celle qui peut prendre de la distance sur la situation.

Il faut avoir passé toutes ces étapes et tous ces barrages pour arriver jusqu’à la dernière étape qui est celle qui nous permet de relativiser, sur la situation que l’on est en train de vivre. Le cortex inclus des tas d’autres fonctions sensorielles, motrices, les sensations, le mouvement, les perceptions, le langage, la mémoire, la vision…..


Ces 4 niveaux vont agir ensemble pour qu’on puisse rester motivé, continuer à avoir la possibilité de maintenir nos objectifs. Tous ces éléments-là vont se conjuguer. Si on laisse un seul des éléments être envahi par des pensées négatives, il n’y a plus rien qui peut monter. Ça s’arrête instantanément, ça paralyse tout. Au niveau des transmissions, vous allez avoir saturation de l’hippocampe qui ne peut plus fonctionner et donc ça ne va pas aller au-dessus. Il vous faut imaginer que chaque partie du cerveau a une porte. La porte ne s’ouvrant pas, vous ne pouvez pas aller au-dessus. Et pour que la porte s’ouvre cela dépend de vous, et uniquement de vous. Quand la situation est difficile soit vous décidez que c’est difficile, intolérable, insupportable et que vous êtes victime de quelque chose qui est injuste, et auquel cas vous fermez bien la porte, vous ne pouvez pas aller au-dessus. Vous vous êtes enfermé et tout ce que vous allez pouvoir essayer de faire de toutes façons aura très peu d’impact parce que vous n’avez pas laissé la possibilité d’aller au-dessus. Vous voyez la puissance de votre pensée. C’est tellement important d’avoir des pensées qui vont vous permettre d’ouvrir ces accès, car ça ne s’ouvrira pas tout seul. On a vraiment besoin de quelque chose de conscient pour pouvoir ouvrir notre cerveau et limiter les dégâts, face à la situation qui est en train de nous tomber dessus. Je pense que lorsque vous comprendrez ce mode de fonctionnement vous ne pourrez plus jamais vivre vos difficultés de la même façon.


Mais par la force de l’habitude, parce que depuis longtemps on a tendance à subir, le réflexe spontané va être de subir. C’est normal, c’est installé en nous depuis des siècles. Quand quelque chose de difficile va nous arriver, la première réaction va être certainement la réaction de soumission à la situation. C’est là qu’il va nous falloir suffisamment de prise de conscience pour nous dire, attention, c’est la première étape mais je ne vais pas m’arrêter là, je ne vais pas me laisser envahir par ça parce que je sais que si je n’agis pas là, ça va me déborder. C’est à ce moment qu’il faut agir et que la méditation prend toute son importance, à tout son intérêt. Avoir l’habitude d’observer son esprit, c’est ne pas lui laisser faire ce qu’il veut quand il veut. Vous êtes maître à bord, vous avez un véhicule qui est formidable mais qui peut aller dans des directions qui ne sont peut-être pas celles que vous désirez. Personne n’a envie de souffrir, personne n’a envie de se mettre des obstacles. A priori on a tous envie d’être heureux, d’être tranquille et que la vie se déroule du mieux possible. Pourtant lorsque la jalousie atteint quelqu’un, il n’en a parfois pas conscience sur le moment. Il est en train de mettre à l’intérieur de lui-même une grande quantité de souffrance, immense. C’est pourtant bien lui qui s’impose cette souffrance tout seul dans son corps et son esprit, personne d’autre. Le cheminement mental qui peut nous amener à la jalousie, peut gentiment prendre sa place avec une toute petite pensée au début, qui va prendre de plus en plus de pouvoir. Et un petit film va commencer à s’associer à cette pensée «si j’ai vu ça ….peut être que ça veut dire ça, et que ça peut être ça…et que là avec untel, et si ça se trouve…. »

On pense être à l’abri : «moi la jalousie jamais, no problemo… » . Pourtant, j'en ai vu tellement qui ont plongé très bas. La personne qui souffre le plus est celle qui est jalouse, mais elle va aussi faire souffrir les autres. C’est vraiment douloureux. Si vous en prenez conscience vous évitez cela et c’est un choix de vie que vous allez transmettre à tous ceux qui sont autour de vous parce que finalement vos proches vous observent en permanence. On est tout le temps observé par les uns et par les autres. Et selon l’attitude que vous allez avoir, vous allez transmettre quelque chose. Et cette transmission est précieuse parce que si vous avez transmis des éléments qui permettent à certains de voir que dans une situation spontanément on aurait tendance à se mettre en colère et que vous non, pas parce que vous vous en empêchez mais parce que vous avez pris conscience qu’elle ne sera d’aucune utilité à ce moment-là, vous allez transmettre un message de paix. Lorsque vous êtes en voiture et que vous n’engueulez pas tous ceux qui font des bêtises, vous transmettez un message de paix. Vous voyez c’est important, ce que l’on va décider pour nous aura aussi un impact pour les autres.

C’est cette continuité sur la possibilité que l’on a d’aider notre cerveau à avoir le meilleur fonctionnement possible, qui est primordiale. Il ne faut pas que ça vous paraisse si bizarre que ça puisque tous ceux d’entre vous qui font du sport, qui aiment bien l’activité physique et je vous souhaite de tous en pratiquer une, font aussi le même travail, c’est-à-dire essayer de donner à votre corps les meilleures possibilités pour rester en bonne santé, pour rester actif, pour être le moins envahi possible par le vieillissement naturel et pouvoir essayer de compenser du mieux qu’on peut. Les gens qui ont mal au dos, on leur propose de faire des abdominaux adaptés pour que ça puisse renforcer un peu et avoir moins mal au dos. Toutes ces choses font partie de ce que vous essayez de faire pour votre corps. Vous pouvez faire la même chose pour votre esprit, pour votre cerveau. Tout ce que vous essayez d’améliorer pour rester en bonne santé, vous pouvez aussi l’améliorer pour avoir une meilleure vie, pour vivre avec un peu moins de souffrance et moins faire souffrir les autres et pour peut-être atteindre une forme de sagesse et pourquoi pas du bonheur que vous n’achèterez pas au supermarché.


Le centre de tri est important. Lorsque ça arrive au niveau de l’amygdale, il y a vraiment des directions qui se prennent : soit on décide, soit on ne décide pas. Et vous savez où ça va ? Ça va du mauvais côté, ça vous appartient.

Non, il faut monter, il n’y a que la pleine conscience qui peut vous permettre de vous en sortir. Lorsque ça s’emballe, ça va très vite : il y a les émotions, la colère qui vous envahissent. Les pensées arrivent à une vitesse terrifiante parce que l’on voit tout ce qui ne va pas chez l’autre en général, tout ce qu’il a dit qui n’était pas bon, tout ce qu’il a fait qui n’était pas bon. Puis on remonte dans le passé le plus loin possible, il avait déjà fait ci, fait ça… Tout cela prend quelques fractions de secondes pour que vous ayez ce package de souffrances concentré.

Si vous ne voulez pas que ça arrive, posez tout, arrêtez, respirez, faites la petite circulation, placez votre esprit pour bien sentir l’air chaud, l’air froid, vous allez apaiser votre cerveau qui d’un seul coup va être un tout petit peu au repos et à partir de là vous pouvez redémarrer. Mais si vous ne prenez pas ce temps, cette parenthèse au milieu, vous allez vous faire avoir, il faut vraiment se poser. C’est Thich Nhat Hanh, maitre vietnamien qui dit «la meilleure parade, c’est la respiration». Quand on sent que ça va nous emballer, que le cerveau va trop vite on arrête, on respire, on prend la conscience de la respiration. Ca fait une pause, ça arrête cet emballement et en même temps vous mettez une conscience dans votre cerveau en disant je n’ai pas envie que ça s’emballe, je n’ai pas de solution immédiate mais au moins je vais respirer et essayer d’être conscient de ma respiration et ça suffira pour que ça réouvre un peu. Sinon vous n’y arriverez pas. Quand vous avez envie d’engueuler quelqu’un, avant respirez, prenez quelques bonnes inspirations. Fixez-vous là-dessus, essayez de le faire pendant 5 /10 secondes et voyez si vous avez toujours autant envie d’être en colère. Si vous pensez que ça peut vous faire du bien, foncez et après observez les résultats. Et si vous n’êtes pas satisfait dites-vous que ce n’était pas la bonne solution, et le coup d’après vous changerez. C’est aussi simple que ça. Si je mets des coups de poing dans un mur, j’ai le droit d’essayer, personne ne m’en empêche. Si j’ai eu trop mal, je ne pense pas que je vais retaper dans le mur. Si je mets ma main sur une flamme quand je suis gamin, j’ai envie de le faire, il faut bien que je découvre. Une fois que ça m’a brulé, je n’y retourne pas. Et pourtant nous, avec notre esprit, on est capable de retourner encore, encore et encore sur ce qui nous fait le plus de mal. C’est extraordinaire et les gens demandent des vacances de ça.

 
 
 

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