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Enseignement de Frédéric Martin du 07 mai 2014 - LES DESIRS (suite)

  • associationtaiyang
  • 7 mai 2014
  • 6 min de lecture

Sachons regarder nos souffrances avec compassion…

Regardons nos souffrances avec compassion pour éliminer toutes les causes des souffrances envers nous-même. Cette attitude permet une diminution de nos désirs et de nos envies.


Il est très difficile d’identifier les pensées liées aux désirs. Mais si nous prenons du recul par rapport à nos pensées, si nous cherchons à savoir pourquoi elles défilent dans notre esprit, nous constaterons que la plupart du temps c’est lié à nos désirs.


LES CLES

S’étudier soi-même ; explorer notre Esprit pour savoir ce qui s’y trouve.
Devenons notre propre Psy.
Prenons conscience du flux incessant et très rapide de nos pensées.


…et posons-nous les bonnes questions !

Freud et Bouddha ont les mêmes conclusions : les motivations mentales et affectives profondes viennent des désirs. Quels impacts cela va-t-il avoir sur notre existence ?


Les désirs compulsifs (argent, attention, nourriture, drogue, sexe, etc…) sont très difficiles voire impossibles à contrôler. Observons le fonctionnement de ces désirs :

Quand est-ce qu’ils surviennent ? Dans quel contexte ? Peut-on les associer à d’autres sentiments ? Quelles réactions du corps (malaise, vide intérieur, manque infantile qui peut déclencher une envie irrépressible…) nous permettent d’identifier que nous sommes victimes de nos désirs ? Certes il s’agit là d’une théorie mais qui est basée sur l’observation sur nous-même. Qu’est-ce qui se passe lorsque nous renonçons au désir que nous recherchions ? Qu’est-ce que cela déclenche comme contre-réaction ?

Nous allons chercher un autre désir auquel s’accrocher pour apaiser ce malaise (colère, frustration, repli sur soi, …).


Lorsqu’un désir devient compulsif, il n’y a plus de limite morale et cela peut faire émerger de la violence. Les viols, les agressions, la pédophilie, sont toujours le résultat d’un désir incontrôlé, car cela dépasse notre capacité intellectuelle.


« Tous les péchés de chair devraient être minimisés car il est très difficile d’y résister » Sœur Emmanuelle

LES CLES

Evitons d’être trop sûrs de nous et de penser que cela ne peut pas nous atteindre.
Ayons de l’empathie envers ceux qui en sont victimes, car nous pouvons être un jour dans la même situation. En comprenant l’autre, nous pouvons être plus empathique, plus généreux envers son comportement.

Les désirs ou le cycle infini de l’insatisfaction - Samsara

Quel est l’enchaînement des sentiments qui nous animent lorsque nous obtenons ce que nous désirons ?

Au début nous ressentons une brève exaltation, puis très vite nous avons un retour à un état de manque, le désir est plus fort que la capacité à se freiner. En apparence nous ne nous faisons que du mal à nous-même, mais en vérité les autres peuvent souffrir de notre propre souffrance. Ils peuvent même en être traumatisés, car il y interdépendance entre les êtres. La prise de conscience de cette interdépendance peut être pour nous une source de motivation pour trouver des solutions.


Il nous faut le moment de plaisir, c’est essentiel dans ce processus. Mais cette satisfaction n’apporte que d’avantage de désirs. Observons-les avec compassion sans les repousser.

Si nous sommes conscients de ça nous aurons un regard plus indulgent sans nous condamner. Sinon nous aurons un sentiment d’échec permanent.


Samsara => Cycle infini de l’insatisfaction ; opposé au Nirvana => Liberté que l’esprit acquiert lorsque nous nous libérons des désirs.


Prenons l’exemple de la réussite des enfants :

Il s’agit bien souvent d’une projection. En tant que parents, nous avons des réactions et des attitudes qui poussent l’enfant à suivre ce que nous avons prévu pour lui. Ce qui déclenche (chez les ados notamment) un rejet, une opposition pour nous montrer qu’ils existent.

Au final c’est une souffrance pour les parents et pour les ados.

Lorsque nous limitons les sources de conflits nous diminuons les sources de désirs.


« Les hommes cultivent toute leur vie la souffrance en espérant trouver le bonheur » Un lama

Ceux qui courent après l’argent, la célébrité, la notoriété ont les mêmes problèmes car ils ont une absence complète de construction intérieure forte.

  • Elvis Presley : Dépression

  • Marlène Dietrich : par son désir extrême d’être protégée, elle s’est complètement isolée, jusqu’à en mourir. Elle est morte dans sa chambre toute seule par peur des autres.

« J’ai en moi 2 loups : la haine et l’amour, tout dépend celui que j’ai envie de nourrir. »

Soyons plus compatissant avec nous-même, nos faiblesses sont des fragilités et non des fautes. Les événements ne sont jamais « toxiques », ce sont les émotions que nous associons à ces événements qui sont « toxiques ».


LES CLES

L’interdépendance entre les êtres doit nous aider à trouver les solutions à notre souffrance.
Être conscient de cette contradiction qui existe en nous : nous avons peur de ne plus avoir de désirs alors que cela diminuerait notre souffrance.
En renonçant au désir nous n’aurons aucune exaltation extraordinaire, mais c’est une partie de notre poison que nous diminuerons.

La course vers les désirs nous éloigne de l’instant présent...

Être dans le présent c’est profiter de quelque chose, profiter de ce qui se passe ici et maintenant.

« Lorsque le sage montre avec son doigt l’immensité de l’espace, l’idiot regarde le doigt. »
« Tout me va, rien ne me manque »

Cette phrase, récitée comme un mantra, peut nous aider à diminuer nos désirs. Le mantra protège l’esprit et nous apaise et le désir compulsif que nous avons va aller en diminuant.


S’apaiser c’est toujours la solution, après cela permet d’analyser, de voir la situation différemment et de trouver des solutions.


Mais s’apaiser ce n’est pas tout accepter.


Il est important de bien vivre l’instant présent et non de le subir. On peut mesurer le degré de sagesse d’un individu à sa capacité à s’entendre avec tout le monde.


La thèse d’Hannah Arendt sur « La banalité du mal » => Les monstres sont d’une banalité exceptionnelle, l'inhumain se loge en chacun de nous. Continuer à penser (s'interroger sur soi, sur ses actes, sur la norme) est la condition pour ne pas sombrer dans cette banalité du mal.


Si nous tombons dans une extrême violence c’est que la pratique n’est pas assez importante.

Ayons la certitude que nous ne sommes pas à l’abri que cela puisse nous arriver.


Quid des désirs imposés par la société ? Se désolidariser des désirs issus de la société demande beaucoup de courage. Courir après le Désir ou renoncer au désir est un choix. Mais parfois il est impossible d’empêcher la force d’une société à imposer quelque chose. C’est un combat qui n’est pas juste, la société est plus forte.


LES CLES

S’apaiser => Réciter des mantras / Méditer
Limiter les sources de conflits et de désirs : « Tout me va, rien ne me manque »
Ne plus avoir le besoin de remplacer le désir par un autre désir. Revenir en conscience au fait que « Rien ne me manque » et profiter pleinement de l’instant présent.

Sortir de cette spirale sans fin et pratiquer, pratiquer, pratiquer….

Il est nécessaire de se changer soi-même pour changer notre attitude. Ne pas laisser les choses s’exprimer sans conscience, par la pratique. La colère n’est jamais la solution, c’est le problème. La vie est une succession de contraintes qui peuvent nous amener à craquer. Il faut du temps, un effort d’analyse soutenu et une pratique régulière du lâcher-prise pour vaincre un seul désir.


Les occidentaux sont très désireux d’obtenir ce « lâcher-prise ». Ils veulent tout et tout de suite et sans effort : c’est impossible !!! Il faut du temps pour y parvenir. C’est pourquoi il est nécessaire d’être vigilant mais pas intransigeant envers soi-même.


Seule la pratique permet d’arriver à l’apaisement et au lâcher-prise. La compréhension n’est pas la pratique, cela ne suffit pas. L’accumulation des connaissances de sert à rien. Le désir de travailler sur soi doit être permanent. Seule la pratique nous donne la possibilité d’avancer et de se libérer. A chaque fois que nous réussissons à nous apaiser et à lâcher-prise, il y a une diminution des désirs. A chaque fois que nous nous libérons d’un désir, il y a une diminution de ce désir.


Il est plaisant d’aborder une vie dans un esprit de compassion et de sagesse. Ayons conscience que nous sommes plutôt faibles et fragiles ; appuyons-nous sur des modèles forts qui vont nous inspirer.


Mais attention à ne pas transformer notre envie de compassion en désir !! N’ayons pas l’obsession des résultats rapides (-> EGO), de faire savoir aux autres (->EGO). Plus nous exprimons les solutions mises en place moins nous les maitrisons. Avoir la certitude d’être/d’avoir convaincu de façon définitive est de la prétention : « Moi JE » « Moi j’ai » « Moi je suis »… ne sont le reflet que du désir de plaire et d’être reconnu.


N’utilisons pas non plus le renoncement pour se valoriser.

Seule la transformation progressive est une approche adulte et raisonnable.


Prudence dans notre soutien aux autres

Leur apporter des solutions toutes faites, c’est les priver de leur chemin de compréhension. Eviter de créer de la dépendance, et donnons-leur les éléments pour trouver eux-mêmes leur chemin ; c’est cela la sagesse.


N’oublions pas qu’il faut « Sangha-ger »; l’engagement personnel est essentiel dans notre cheminement. Si cela devient une priorité pour nous, alors nous trouverons le temps.


Avoir en conscience que l’on ne veut pas faire souffrir quelqu’un est un travail à plein temps.

Ce qui est important c’est d’être juste vis-à-vis de soi-même et après d’être juste avec la situation. En s’ouvrant vers les autres on pourra peut-être avoir une meilleure vie.


LES CLES

La pratique quotidienne, l’expérimentation.
Observons chaque progrès que nous faisons, plus nous pratiquons le lâcher-prise, plus ce sera facile.
Toujours avoir à l’esprit qu’il est possible de réparer à chaque fois que nous faisons une erreur. Il faut beaucoup de force pour demander pardon ou pardonner.
 
 
 

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